Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Gicqueau, Anne (-Eulalie), épouse Thérault, puis Cailhabet
Article mis en ligne le 12 mai 2015
dernière modification le 26 juin 2022

par Desmars, Bernard

Né le 12 janvier 1814, au Mans (Sarthe), décédée le 2 février 1894, à Angers (Maine-et-Loire). Libraire puis professeur. Actionnaire de la Société de 1840 pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier. Propagandiste fouriériste en Italie et en France.

Anne Cailhabet est la fille d’un chirurgien-dentiste. En 1834, elle demeure à Saumur où elle travaille dans une librairie. Elle épouse Auguste Thérault, professeur au collège de Saumur avec lequel elle a un enfant, Léonce. Les deux époux prennent une action dans le capital de la Société du 10 juin 1840 pour la propagation et pour la réalisation de la théorie de Fourier, l’action étant au nom d’Anne Thérault-Gicqueau.

En 1844, le recteur annonce au ministre que Thérault

vient d’être cruellement frappé dans ses plus chères affections. Sa femme a abandonné le domicile conjugal après l’avoir en partie dépouillé. M. Thérault, resté avec un fils unique âgé de sept ans, a été forcé de vendre une partie de son avoir pour s’éloigner d’un pays où il ne retrouverait plus que les plus pénibles souvenirs [1].

Thérault enseigne à Libourne (jusqu’en 1848), puis s’installe à Laval (dans les années 1850) sans que l’on sache si sa femme le rejoint ou reste séparée. En tout cas, les deux époux sont réunis en février 1864 au domicile de leur fils Léonce, contrôleur des contributions directes à Château-Chinon, quand survient la mort d’Auguste Thérault. Quelques mois plus tard, en décembre 1864, Anne Gicqueau se remarie à Saumur avec Pierre Cailhabet, ancien élève de Thérault au collège de cette même ville.

Le couple Cailhabet-Gicqueau part ensuite à Florence ; Anne y exerce notamment les fonctions de sous-directrice d’un pensionnat.

Elle et son mari restent en relation épistolaire avec l’Ecole sociétaire ; c’est Anne qui correspond avec la direction du Bulletin du mouvement social. Elle prend deux abonnements et dépose régulièrement l’un des exemplaires dans un cabinet littéraire qui reçoit des journaux et revues de différents pays, afin de faire connaître la théorie phalanstérienne aux habitués du lieu. Elle combat le pessimisme des dirigeants de l’École sociétaire :

Je comprends que le résultat de votre insigne dévouement vous semble bien minime, qu’il vous paraît que nous restons stationnaires […] Mais cet état stationnaire n’est qu’apparent, nos idées s’infiltrent lentement, mais sûrement et pénètrent partout ». Et elle encourage les rédacteurs de la revue, « sanctuaire où se conserve le foyer du feu sacré destiné à son jour à illuminer le monde entier [2].

Alors que l’existence de la Librairie des sciences sociales est menacée à la fin des années 1870, les époux Cailhabet envoient la somme de 5 francs pour favoriser la survie de l’établissement sociétaire [3].

Ils retrouvent la France dans les années 1880. Demeurant à Angers, ils soutiennent le petit groupe de fouriéristes qui fonde en 1888 La Rénovation pour relancer la propagande phalanstérienne.


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
puceContact puceMentions légales puceEspace privé puce RSS

1990-2024 © charlesfourier.fr - Tous droits réservés
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.0.5