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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Pierlot, François Louis Joseph
Article mis en ligne le 25 mai 2016
dernière modification le 11 décembre 2023

par Desmars, Bernard

Né le 2 mars 1818, à Saint-Marcel (alors en Moselle, aujourd’hui en Meurthe-et-Moselle). Décédé le 18 mars 1860 à Jouaville (alors en Moselle, aujourd’hui en Meurthe-et-Moselle). Médecin. À l’origine de la constitution des « Harmonistes », un groupe fouriériste dissident. Participe au projet d’une Maison d’enfants à Naintré (commune de Saint-Benoît, Vienne). Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique.

François Louis Joseph Pierlot est le fils d’un cultivateur. Il fait de brèves études de médecine qui lui permettent de devenir officier de santé. En 1842, il est à l’origine de la constitution du groupe « des Harmonistes », qui regroupe des fouriéristes dissidents dont Adolphe Jouanne, A. Jounin, Achille Suin, Joffroy et Philardeau [1]. Il se marie en 1845 avec Marie-Anne Davillé, originaire de la même commune et fille d’un rentier.

La même année, il participe avec François Xavier Gauvain et Adolphe Jouanne à l’acquisition d’une propriété située à Naintré, sur la commune de Saint-Benoît, près de Poitiers (Vienne) [2]. Il s’agit d’y établir une Maison rurale industrielle d’asile et d’apprentissage. Lors du transfert de propriété, il est toujours domicilié à Jouaville (Moselle). Il est peu probable qu’il se soit effectivement installé à Naintré. La Maison rurale n’a qu’une existence très éphémère, quelques mois seulement, la société étant dissoute en février 1847 [3].

Pierlot prend des actions de l’Union agricole d’Afrique, une société fondée par des fouriéristes lyonnais afin d’exploiter une concession agricole à Saint-Denis-du-Sig, près d’Oran, en mettant en pratique le travail associé [4]. En 1859, il adresse une lettre au Bulletin du mouvement sociétaire, une publication destinée à maintenir les relations entre les fouriéristes, alors que l’École sociétaire est divisée et très affaiblie, après notamment l’échec de Réunion, au Texas.

Il ne faut pas se le dissimuler, à la suite des insuccès de l’Ecole sociétaire, un profond découragement a gagné beaucoup de ses partisans. Apporter quelques consolations à ces âmes attristées, relever les courages abattus, tel paraît être le premier objet que doivent se proposer ceux d’entre eux que les déceptions n’ont point pris au dépourvu. Et quel meilleur moyen de relever les courages et d’apporter quelques consolations dans les cœurs si ce n’est de leur faire entrevoir une prochaine réussite, pourvu que l’on se place dans des conditions autres que celles dans lesquelles on a opéré par le passé [5].

Il souligne également l’intérêt des mutuelles, sur lesquelles un essai sociétaire peut s’appuyer. Sans doute pense-t-il à son ami Adolphe Jouanne, qui a fondé une mutuelle regroupant des habitants de plusieurs communes autour de Ry, et qui assigne à cette mutuelle des fonctions (éducation, organisation des loisirs) bien plus étendues que celles que remplissent habituellement ces associations. Pierlot apparaît sur une liste de souscripteurs de la Maison rurale de Ry, pourtant fondée bien après sa mort. Probablement Jouanne a-t-il affecté à son établissement, construit à la fin des années 1860 et dans les années 1870, un don fait antérieurement par Pierlot [6].