Jeanne Duponchel est la fille d’Amédée-Jules Duponchel, horloger quand elle naît à Albert (Somme), puis négociant et ensuite représentant de commerce à Paris.

Son père devient en 1897 un des dirigeants de l’École Sociétaire Expérimentale (É.S.E.), qui a pour objectif la réalisation d’une « association intégrale » ; elle est aussi membre de l’É.S.E. [1]. Au sein de cette organisation, elle fait partie de « la Phalange centrale », dont son père est le « secrétaire coadjuteur » ; elle-même et Norbert Hache en sont les secrétaires adjoints. L’É.S.E. comprend diverses séries, chacune ayant une spécialité. Jeanne Duponchel est secrétaire de la dixième série, celle des « études d’application », dirigée par René Vachon.

Elle fait partie des dix « pionniers sociétaires » qui s’installent, en 1902 ou en 1903 au Vaumain (Oise), près de Beauvais, où l’É.S.E. a acheté une propriété autour d’un château. Elle est « entrepreneuse de broderie ». Elle est mentionnée en 1903, avec ses parents et un nommé Robert Duponchel – peut-être son frère – comme faisant partie des « occupants actuels […] ayant particulièrement payé de leur personne » dans l’établissement de la communauté [2]. Mais la petite colonie se disperse en 1904 ou 1905 [3].

Elle ne semble pas participer ensuite aux activités du mouvement fouriériste. En 1911, elle est recensée chez ses parents, domiciliés à Nesle-la-Vallée (Seine-et-Oise).