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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Lebourgeois, Hippolyte
Article mis en ligne le 22 mars 2020

par Desmars, Bernard

Né le 16 novembre 1834 à Paris, décédé le 26 mai 1903. Engagé dans l’infanterie, puis officier au service de l’habillement. Verse une subvention à la Librairie des sciences sociales en 1880, membre de la Ligue du progrès social.

Hippolyte Lebourgeois est le fils d’un épicier. En 1852, il s’engage dans l’infanterie. Caporal en 1853, sergent fourrier en 1854, il est promu sergent en 1855. En 1862, il passe au service de l’habillement, en tant que sous-officier, puis officier d’administration (1880) [1]. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1885 et prend sa retraite l’année suivante. D’après ses supérieurs, c’est un « sujet intelligent, capable et très appliqué à ses devoirs » (inspection de 1864), qui rend de « très bons services » (inspection de 1865), un « officier modeste, instruit, véritablement distingué » (1875) [2].

Il apparaît tardivement dans la documentation fouriériste. En 1880, il est abonné au Bulletin du mouvement social [3]. Au même moment, l’existence de la Librairie des sciences sociales est menacée, et ses dirigeants lancent un appel à leurs condisciples pour obtenir une aide financière. Hippolyte Bourgeois promet de verser annuellement 80 francs pendant trois années, payables en quatre fois au début de chaque semestre [4] ; il envoie effectivement 80 francs en 1880, mais seulement 20 francs en 1881 et rien en 1882 [5].

Malgré les subventions versées par les fouriéristes, la Librairie des sciences sociales disparaît en 1883, et le mouvement sociétaire est menacé de disparition. Quelques disciples – en particulier Étienne Barat, Hippolyte Destrem et Jenny Fumet – forment alors un nouveau groupe, la Ligue du progrès social. Hippolyte Lebourgeois y adhère [6] ; elle organise plusieurs associations, dont une Société de la paix perpétuelle par la justice internationale ; Lebourgeois fait partie de son comité directeur [7].

Ses liens avec le groupe de La Rénovation semblent s’arrêter là. On ne le retrouve pas en particulier dans les listes de souscription pour la statue de Fourier, érigée à Paris en 1899.