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Colliat, Claude-François ?
Article mis en ligne le 11 février 2021
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Souscripteur au Commerce véridique et social de Michel Derrion à Lyon en 1835. Membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro (Brésil).

En 1835, Colliat et sa femme souscrivent au projet de coopérative de production et de consommation, le Commerce véridique et social fondé à Lyon par Michel Derrion [1]. Selon Jean Gaumont, il est, toujours avec sa femme, l’un des soixante-quinze colons lyonnais recrutés par Joseph Reynier et embarqués au Havre sur le Curieux le 8 février 1843 pour participer à la colonie phalanstérienne du Palmitar (Brésil) dirigée par Michel Derrion. Le navire arrive le 5 avril 1843 à Rio de Janeiro.
On retrouve effectivement un Colliat membre de l’Union industrielle à Rio de Janeiro. Vers 1845, il est l’un des signataires d’une lettre prenant la défense de Joseph Reynier [2]. À Lyon, Reynier doit s’expliquer devant la Société mutualiste de Devoir mutuel dont il est membre à la suite des accusations de deux colons désenchantés par l’expérience brésilienne. Ceux-ci l’accusent de manière calomnieuse d’avoir « envoyé de nombreuses familles en esclavage » [3].
Deux demoiselles signataires de cette lettre portent le nom de Colliat, Francine et Marguerite pour lesquelles on ne peut déterminer de lien familial.

Le doute subsiste sur l’identité de ce phalanstérien. Au printemps 1862, à Rio de Janeiro, décède « Margareth Colliat », victime de la dysenterie à l’âge de 67 ans [4]. La « veuve Colliat » est membre de la Société française de secours mutuels à laquelle contribuent plusieurs phalanstériens de Rio de Janeiro [5]. D’après l’âge indiqué, il peut s’agir de Marguerite Rivat, née à Lyon, le 11 nivôse an IV (1er janvier 1796) et mariée à Claude-François Colliat, né également à Lyon le 25 septembre 1784, coffretier demeurant rue Groslée à Lyon lors de leur mariage le 27 février 1813. Claude-François Colliat pourrait être ce membre de l’Union industrielle et serait donc décédé avant 1862 [6]. Le couple a au moins cinq enfants nés à Lyon (Philiberte, Étiennette, Laurent Louis, Marie Julie, François, Clément). Le 2 novembre 1842, lors de la déclaration de décès de leur fille Étiennette, Claude-François Colliat est domicilié 18 rue du Commerce à Lyon [7]. La famille n’y est plus recensée en 1843, année du départ du groupe de colons recrutés par Reynier pour le Brésil.