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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Peyronnet (ou Péronnet), Louis (Henri) Joseph
Article mis en ligne le 15 juillet 2022

par Desmars, Bernard

Né le 18 septembre 1805 à Moulins (Allier), décédé le 13 juin 1868 à Paris (Seine). Artiste peintre, professeur de dessin. Membre de la Société lyonnaise de capitalisation et de la Société agricole et industrielle de Beauregard ; actionnaire de la Société en commandite exploitant la Librairie des sciences sociales.

Louis Joseph Peyronnet [1] est le fils d’un charron de Moulins. Élève d’Ingres à Paris, il s’installe bientôt à Lyon, où en 1828, il a un enfant avec Jeanne Josèphe Derveau, fille d’un cabaretier de Cambrai [2] ; il se marie avec elle en 1835, les deux parents légitimant alors l’enfant.

Louis Joseph Peyronnet est alors peintre dessinateur ; dans les recensements – il demeure côte Saint-Sébastien – il est successivement qualifié de dessinateur (1841), peintre (1846), peintre d’histoire (1851), artiste peintre (1856). Il est aussi professeur de dessin et « dessinateur pour la fabrique », c’est-à-dire pour les entreprises textiles [3].

D’après Marius Audin et Eugène Vial, il expose ses œuvres à Lyon de 1837 à 1867, et à Paris, en 1845, 1848 et 1868 [4]. Ainsi, en 1841, la Société des amis des arts présente deux de ses tableaux : Le comte de Blacas partant pour la Terre-Sainte et André de Brienne mourant sur le champ de bataille [5]. Il expose aussi à Grenoble, au salon de 1850 [6], et à Rouen, avec un tableau intitulé Blessés de l’armée d’Afrique [7]. Il peint principalement des scènes historiques ainsi que des épisodes liés à la conquête de l’Algérie.

Sous la Deuxième République, il siège au conseil municipal de Lyon [8]. Il est encore recensé dans cette ville en 1856. Cette même année, François Barrier et quelques fouriéristes lyonnais fondent la Société lyonnaise de capitalisation, qui a pour objectif de réunir des fonds devant servir à une entreprise phalanstérienne ; Louis Joseph Peyronnet est l’un des actionnaires de cette société [9].

Il s’installe vers 1860 à Paris, boulevard Rochechouart. Il fait partie des actionnaires de la Société agricole et industrielle de Beauregard (à Vienne, en Isère) dirigée par Henri Couturier [10]. Il prend une action de la société fondée par François Barrier et Jean-Baptiste Noirot, pour exploiter la Librairie des sciences sociales [11].

Dans les années 1860, il est parfois difficile de distinguer son activité artistique de celle de son fils Joseph Gustave, polytechnicien et officier d’artillerie, mais aussi dessinateur et peintre d’histoire – il est notamment l’auteur de plusieurs dessins représentant la bataille de Solférino –, également présent au salon de Paris.

En 1869, lors de l’assemblée générale de la Société de capitalisation de Lyon, François Barrier fait l’éloge du défunt :

bien connu à Lyon par son dévouement à la cause démocratique, [il] habitait Paris depuis quelques années. Il avait un caractère énergique et de profondes convictions ; mais les difficultés de la vie, les revers de la liberté, le désillusionnement sur les hommes et les choses, ont dû avancer la fin de cet homme de bien qui nous avait donné une preuve de sa sympathie pour nos idées en entrant dans notre Société [12].