L’article porte sur le texte, sur la matière même de l’œuvre de Fourier, sur son écriture, son langage. La méthode choisie ici ne se veut pas scientifique ; il s’agit plutôt d’un parcours poétique destiné à produire une impression sur l’auditeur ou le lecteur. Fourier invente quantité de mots nouveaux pour des idées nouvelles. Une classification de néologismes est proposée : l’étymologie (en commençant par le mot phalanstère), les mots « pivotaux » ou dérivés (rosiste, choutiste, meloniste), ou encore composés (bas-poupons, pince-cheveux et autres gratte-talon), les superlatifs, les genres, les nombres et classements. On lira pour finir, avant les postlégomènes, « un pot-pourri fouriériste, ou espèce de poème en mots de Fourier ».
Georges Jean est né en 1920 à Besançon. Il a été instituteur, professeur d’école normale au Mans, enseignant à l’université du Maine et à l’Ecole Nationale Supérieure des Bibliothèques. Il est membre du mouvement d’éducation permanente « Peuple et Culture ». Il est théoricien et praticien du langage et de ses rapports à l’imaginaire. Poète (voir par exemple Les mots du jour en 2000), il a publié en 1994 Voyages en Utopie (Gallimard).
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