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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Blondel, Paul-Emile
Article mis en ligne le 8 février 2008
dernière modification le 9 février 2008

par Desmars, Bernard

Né le 3 mai 1811 à Paris, mort en 1864 à Oran. Fils de Jacques-Louis Blondel, négociant, et de Rose Désirée Scipion. Officier d’artillerie titulaire de la légion d’honneur ; directeur au domaine du Sig, puis président du conseil d’administration de l’Union agricole d’Afrique

L’activité phalanstérienne connue de Blondel se déroule principalement dans le cadre de l’Union agricole d’Afrique, à Saint-Denis du Sig. Cet officier est très tôt l’un des actionnaires de la société. En 1850, il est nommé par le conseil d’administration pour diriger l’exploitation du domaine. Cependant, les difficultés économiques et l’arrivée d’administrateurs non fouriéristes à la tête de la société provoquent son départ en 1851. En 1854, il parvient avec quelques autres fouriéristes à rentrer au conseil d’administration, désormais installé en Algérie, puis à reprendre le contrôle de l’entreprise. En 1855, il est élu président du conseil d’administration, poste qu’il occupe jusqu’à son décès en 1864 ; il s’efforce alors d’assainir la situation financière en empruntant auprès de quelques actionnaires (il prête lui-même 1 500 francs à l’Union) et en réorganisant la gestion de l’entreprise : afin d’assurer des revenus réguliers et de réduire les dépenses d’exploitation, il loue une grande partie des terres à des fermiers, totalement extérieurs au projet phalanstérien. Il s’agit pour lui et pour les dirigeants de l’Union, de suspendre provisoirement les objectifs initiaux et notamment le principe de l’association entre le capital, le travail et le talent, afin d’éviter la disparition de l’Union du Sig. Peu après sa mort, le conseil d’administration est transféré à Paris et tente de renouer avec les ambitions sociétaires des fondateurs. Son épouse est également très impliquée dans l’Union du Sig. Vers 1865-1867, elle projette de tenir une école sur le domaine, ce qu’une maladie l’empêche finalement de faire.