Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Nicolas, (Nicolas ?)
Article mis en ligne le 10 décembre 2012
dernière modification le 29 septembre 2013

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 5 janvier 1820 à Dijon (Côte-d’Or). Décédé le 13 mars 1890 à Dijon. Négociant à Dijon puis représentant de commerce ?

Le « grand salon » de Nicolas permet à Nodot et Laville d’envisager d’organiser des conférences ouvertes aux « civilisés », à partir de novembre 1844, selon Cantagrel. C’est la seule mention que nous connaissions de ce phalanstérien dijonnais.

En décembre 1851, parmi les « hommes les plus influents et les plus actifs du parti socialiste de la ville de Dijon », est recensé par le commissaire de police, Nicolas Nicolas, rentier, « ruiné », fils d’un « ancien agent de police », résidant rue de la Liberté. Il est qualifié de « socialiste dangereux, capable de tout. L’un des meneurs de 1848 ». Arrêté le 18 décembre 1851 pour « propagande anarchique [sic] », il est maintenu en détention quelques jours. Il est dit « ex-marchand ». Le procureur précise qu’il est entré « il y a quelques années dans la maison Laureat, rue du Chapon 5, à Paris », comme commis voyageur de commerce. Une perquisition à son domicile dijonnais a permis de trouver

un assez grand nombre de brochures et d’écrits qui prouvent qu’il se nourrissait depuis longtemps des plus pernicieuses doctrines socialistes. On y trouva également un emblème qui parut d’abord indiquer quelque affiliation à une société secrète. C’était une enveloppe contenant un morceau de cuir rouge sur lequel on lisait ces mots ! Vive la république démocratique et sociale !

La justice doit se contenter de le renvoyer devant le tribunal de police correctionnel pour détention d’un « sabre poignard qui peut être considéré comme une arme de guerre ». Il se réfugie en Belgique jusqu’en 1854 ce qui lui permet de demander en 1882 et d’obtenir en 1883 une indemnité sous forme de rente dans le cadre de la loi réparation.

Lors de son mariage en février 1843 avec Charlotte Caroline Lerat, il est marchand de nouveautés, comme son père, François Nicolas qui décède en novembre 1843. Nicolas Nicolas est né le 5 janvier 1820 à Dijon. Son oncle Philippe Nicolas, témoin de sa naissance, alors cordonnier, devient appariteur de la ville de Dijon. Il est probablement l’« agent de police » cité par le commissaire de police en 1851. Né le 30 novembre 1792 à Dijon, il décède le 28 novembre 1853.

Il peut également s’agir de Louis-Léonidas Nicolas, directeur général de la Société dijonnaise d’assurances mutuelles contre l’incendie dont Jean-Claude Oudot est l’un des fondateurs. Louis-Léonidas Nicolas est également membre souscripteur de la Société dijonnaise d’assurance mutuelle pour les cas de maladies et d’accidents présidée par Gaulin.