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Maignot, Louis
Article mis en ligne le 16 décembre 2012
dernière modification le 28 juin 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né le 9 nivôse an XIII (30 décembre 1804) et décédé le 26 août 1885 à Dijon (Côte-d’Or). Négociant-commissionnaire à Dijon au port du canal. Ancien saint-simonien.

Il est le fils de Prudent Maignot, cloutier à Dijon et de Marie Magnien. Il épouse à Dijon le 29 août 1836, Etiennette Magnien, native de Chevigny-saint-Sauveur (Côte-d’Or), fille d’un instituteur décédé. Négociant résidant au Port du canal à Dijon, il dirige une entreprise de commerce de roulage de charbon de terre par voie d’eau [1]. Son frère Nicolas et son beau-frère Jean Badet sont marchands de fer à Dijon.

Membre du degré préparatoire de l’Eglise saint-simonienne de Dijon, lors du schisme qui la frappe, il signe le 26 février 1832, dans Le Patriote de la Côte-d’Or avec d’autres membres de l’Eglise dijonnaise, une lettre dans laquelle il se désolidarise du Père Enfantin : « nous déclarons que nous protestons hautement contre les doctrines émises par M. Enfantin » au sujet du couple et de « la Femme ». « Nous les considérons comme éminemment fausses, profondément immorales et de tous points contraires à la conception de Saint-Simon. [...] Si jusqu’à ce jour nous n’avons pas protesté publiquement, c’est que n’ayant jamais fait partie de la hiérarchie saint-simonienne, nous avons pensé que notre retraite était suffisante pour dessiner notre position ».

Il est cité en 1839, par son ami Jean-Claude Oudot, parmi la trentaine de Dijonnais qui « se disent hautement phalanstériens » [2]. Jean-Claude Oudot est l’un témoin de la naissance de son fils Paul-Prudent le 26 mai 1837. Louis Maignot s’est abonné à La Phalange par son intermédiaire en août 1836 [3]. Ses contacts avec l’Ecole sociétaire et plus particulièrement avec Victor Considerant concernent des demandes de renseignements sur diverses inventions : machine à vapeur de Pelletan [4] adaptée aux bateaux, machine de Franchot [5], machine à air chaud destinée à remplacer l’eau. Dès 1839, Maignot se propose d’acquérir un modèle de cette machine dont la « découverte devrait profiter à l’établissement d’un phalanstère », Victor Considerant devant « en diriger l’exploitation » [6]. Il compte installer cette machine pour remédier au chômage de son moulin [7]. Il est l’un des signataires de l’appel lancé le 11 mars 1846 par les phalanstériens de Dijon aux phalanstériens de France en vue de sauver la colonie de Cîteaux, eu égard aux « sacrifices » et au « dévouement » d’Arthur Young en faveur de l’Ecole sociétaire. « Les intérêts de M. Young se lient aux intérêts moraux et matériels de l’Ecole sociétaire ». N’ayant jamais participé à cette expérience, les phalanstériens dijonnais ne peuvent être suspectés « de partialité » [8].

En 1869, il est rentier, résidant au 8 Port du canal ; son fils Paul est sous-officier. Lors de son décès en 1885, il réside 3 place Saint-Michel à Dijon.