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Lemercier, Rose-Joseph
Article mis en ligne le 21 mars 2015
dernière modification le 13 janvier 2024

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Paris (Seine) le 6 juillet 1803. Décédé le 1er janvier 1887. Imprimeur lithographe à Paris. Caissier général du comité de la « souscription universelle » pour la fondation du premier phalanstère.

Fils d’un ouvrier vannier, « vieux soldat de la République et de l’Empire » [1], il devient lui-même vannier dès l’âge de quinze ans. Quatre ans plus tard, il se fait embaucher comme « graineur ou homme de peine » [2] chez l’un des seuls imprimeurs-lithographes parisiens Lenglumé qui le forme au métier. Deux de ses frères – la famille compte 17 enfants - Gabriel (1807-1889) et Ambroise (1817-1889) exercent le même métier. En 1824, il épouse Marguerite Drancy, fille de propriétaire ; de cette union naissent deux fils décédés en bas âge. Rose-Joseph Lemercier obtient son brevet d’imprimeur-lithographe en 1828 et s’installe à son compte tout d’abord, 55 rue du Four Saint-Germain puis au 57 (ou 55) rue de Seine dans une ancienne salle de jeu de paume.

Il est probablement le caissier général du comité de la « souscription universelle » initiée par le groupe constitué autour du journal Le Nouveau Monde en vue de fonder le premier phalanstère. Lemercier promet de remettre « une collection de tableaux lithographiés » [3] comme contribution à la souscription. En septembre 1841, alors que le groupe ouvre une seconde souscription, il a déposé les 1617 francs déjà collectés à la Caisse d’épargne ; « ils y resteront intacts jusqu’au premier essai sociétaire » [4]. Il est cité parmi les « travailleurs de l’École phalanstérienne ». « Cette maison […] jouit d’une réputation européenne. La lithographie de M. Lermercier est le rendez-vous des premiers artistes, qui aiment à lui confier la reproduction de leurs inspirations » [5] précise Le Premier Phalanstère. De 1831 à 1873, il obtient de nombreuses distinctions nationales ou internationales pour son activité et ses inventions techniques. Intéressé par la photographie depuis 1839, il met au point la lithophotographie en 1852. Parmi les multiples impressions lithographiques sorties de son atelier, on lui doit plus particulièrement en 1847, la Vue générale d’un Phalanstère ou village sociétaire organisé d’après la théorie de Fourier, dessiné par Jules Arnout, d’après les plans de Morize.

« R. J. Lermercier, 1803-1887 »
Lithographie d’Alfred Lemercier d’après une photographie (Munich, 1869) de Hanestaengl, élève de Rose-Joseph Lemercier, in Alfred Lemercier, La Lithographie française de 1796 à 1896 et les arts qui s’y rattachent : manuel pratique s’adressant aux artistes et aux imprimeurs, Paris, Ch. Lorilleux [189. ?], p. XX
(en ligne sur Gallica).

Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1847, il est promu officier en 1878. Il est également distingué de différents ordres étrangers : commandeur de l’ordre de Saint-Stanislas de Russie, commandeur de l’ordre de Pie IX, chevalier des ordres de Saint-Sylvestre, de Saint-Grégoire, de Ferdinand de Naples, de la couronne de Chine et de la couronne de chêne de Hollande.


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Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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