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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Fèvre, (Julie) Augustine, née Bouillet (ou Boullet)
Article mis en ligne le 15 février 2016
dernière modification le 4 novembre 2022

par Desmars, Bernard

Née à Paris vers 1841. Décédée le 24 novembre 1905 à Paris (1er arrondissement). Abonnée à La Rénovation, souscriptrice à la statue de Fourier.

Augustine Fèvre est l’épouse de François Auguste Fèvre, joaillier et disciple de Charles Fourier. C’est après la mort de son mari, en 1888 (elle a alors 47 ans [1]), que sa contribution au mouvement fouriériste devient visible : elle fait don d’une collection de La Phalange à l’Ecole sociétaire en 1896 [2] ; elle est abonnée à La Rénovation et participe financièrement à la réalisationde la statue de Fourier (100 fr en 1896 [3]). La statue est érigée en 1899, mais les dégradations dont elle fait l’objet imposent la mise en place d’une grille, pour laquelle un nouvel appel est lancé aux disciples. Elle répond alors :

Ayant constaté moi-même l’utilité d’une grille au monument de Fourier, je m’empresse de vous envoyer 50 fr. Puisse ma petite offrande être suivie de beaucoup d’autres [4].

De façon générale, et comme son mari, elle semble porter une attention particulière à la préservation d’ouvrages et d’objets liés à l’histoire du mouvement fouriériste, qu’elle prête ou qu’elle donne à l’École sociétaire reconstituée par Hippolyte Destrem dans la seconde moitié des années 1880. Ainsi, elle cède des brochures et diverses publications afin de reconstituer un fonds d’ouvrages. En 1901, cette « estimée condisciple » fait don à l’École d’un portrait de Fourier et d’un tableau représentant sa maison natale à Besançon [5]. « Le portrait du Maître, entouré de sa fritillaire aimée » est exposé lors du banquet phalanstérien d’avril 1901 [6]. Dans son testament rédigé en décembre 1904, elle fait « don à la Bibliothèque nationale de tous les livres de Fourier » qui sont à son domicile [7]. La Rénovation signale son décès en 1905 :

Mme Fèvre s’était vivement intéressée à l’œuvre de la statue de Fourier, et nous lui devons quelques dons précieux en brochures et publications des premiers temps de l’École.