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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Templier, Vincent (Louis Esprit)
Article mis en ligne le 25 janvier 2018

par Desmars, Bernard

Né le 22 novembre 1868 à Lille (Nord), décédé le 7 décembre 1944 à Paris, 7e arrondissement (Seine). Pharmacien. Élève de la Maison rurale d’expérimentation sociétaire dans les années 1870. En relation avec les fouriéristes autour de 1900.

Vincent Templier est le fils de Louis Templier et de Rosalie Joséphine Coulembier qui, en 1872, s’installent à Ry (alors en Seine-Inférieure, aujourd’hui en Seine-Maritime), près de la Maison rurale d’expérimentation sociétaire fondée par Adolphe Jouanne. Lui-même et l’un de ses frères suivent les cours de cet établissement scolaire qui met en pratique la théorie éducative de Fourier [1].

Après ses études secondaires, il entre à l’École supérieure de pharmacie de Paris. Il obtient son diplôme en 1896. La même année, il se marie avec Suzanne Adrienne Marie Guyot, sage-femme. L’un des témoins du mariage est le fouriériste Germain Délias qui a enseigné à la Maison rurale de Ry. Puis, il ouvre une pharmacie à Paris, rue de Wattignies. Il est alors en relation avec l’École sociétaire dirigée par Adolphe Alhaiza : en 1897, il s’abonne à La Rénovation et envoie, comme sa mère, 25 francs au groupe parisien de l’École sociétaire [2]. Peut-être participe-t-il à la cérémonie organisée chaque 7 avril pour commémorer la naissance de Fourier. En tout cas, en 1897, il s’excuse auprès d’Adolphe Alhaiza pour son absence :

Je regrette bien que les exigences de ma profession ne me permettent pas de me rendre ce soir au banquet. Mais en souvenir de mon père qui, de son vivant, a fait de nombreux sacrifices pour la vulgarisation et la mise en pratique de la théorie phalanstérienne, vous me trouverez toujours prêt à vous aider dans la mesure de mes forces [3].

Il assiste au banquet organisé le 7 avril 1902 [4]. Ensuite, il ne semble plus participer aux manifestations fouriéristes. Ses activités professionnelles se développent considérablement. Il ouvre un laboratoire pharmaceutique en 1902 rue de Wattignies, puis le transfère et l’agrandit rue Paul-Louis-Courier en 1906. Son activité lui vaut plusieurs décorations (officier d’Académie en 1907 ; chevalier du Mérite agricole en 1908 ; officier de l’Instruction publique en 1912) [5] et des prix lors d’expositions internationales ; il est ainsi récompensé pour des produits fabriqués par son laboratoire à Bruxelles (Exposition d’hygiène médico-pharmaceutique, 1904), à Turin (Exposition internationale des industries et du travail de Turin, 1911) et à Rome (Exposition internationale d’hygiène sociale, 1912) [6]. Il est notamment spécialisé dans la production d’ampoules antiseptiques et d’anesthésiques. Il obtient un brevet en 1909 pour « un mode d’embobinage des fils chirurgicaux » [7]. Il publie en 1911 une brochure à caractère publicitaire, dans lequel il vante les qualités spécifiques du « chloroforme purissime Templier » pour les anesthésies [8].

Son épouse décède en 1929. Il se remarie dix ans plus tard avec Fernande Julienne Reboul, en se présentant toujours comme pharmacien. Le laboratoire Templier est encore actif début 1944 [9]. Mais dans son acte de décès, Vincent Templier est présenté comme étant « sans profession ».