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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Fourier et Ledoux : réfléchir sur l’architecture industrielle et l’organisation du travail
Article mis en ligne le 19 janvier 2018

François Lassus, auteur de travaux sur l’industrialisation de la Franche-Comité et sur le fouriérisme, propose mardi 23 janvier à Besançon (Maison de l’Agriculture, 130bis rue de Belfort, 17 h 15) une "causerie" intitulée : "Utopie ou réalisme : réflexions sur l’architecture industrielle et l’organisation du travail"
Voici la présentation qu’en fait l’auteur :

« Les références à "l’idéalité" de l’œuvre de C.-N. Ledoux, à l’utopie "phalanstérienne" de Charles Fourier, au comportement "social chrétien" d’un Edmond Monnier, reviennent régulièrement s’appliquer à diverses entreprises industrielles, souvent sans souci de vocabulaire ni de chronologie :
 la fabrique d’horlogerie de Besançon,
 l’usine métallurgique de Baudin, dans le Jura,
 la saline d’Arc-et-Senans et la "ville idéale" de Chaux.
 la colonie de Jicaltepec fondée au Mexique avec des Chanitois.

Le classement d’un monument prestigieux au patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO telle la saline d’Arc, a donné occasion à de nombreux discours sur le sujet.

Qu’en est-il ?

L’œuvre de Claude-Nicolas Ledoux est d’autant plus porteuse de questions que le monument grandiose conçu par cet architecte attire l’attention par sa qualité et son originalité. Et la lecture au premier degré du livre publié par l’architecte à la fin de sa vie aiguise la curiosité par le style de la rédaction, par son organisation le long d’un fil rouge qui répartir des bâtiments les plus divers autour de la saline...
Mais une telle lecture résiste-t-elle à un regard objectif sur la conception de l’usine ?
L’analyse en a été faite à de nombreuses reprises, et sous différents angles : l’ouvrage d’Alain Chenevez (La saline d’Arc-et-Senans, de l’industrie à l’utopie, L’Harmattan, 2006) et le documentaire de Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin (Quand les patrons rêvent, FR3 Bourgogne-Franche-Comté, 2001) sont largement utilisés dans l’exposé.
C’est en évitant de partir de l’architecture en soi, mais en considérant sa finalité - les conditions techniques et sociales de l’organisation du travail - et en élargissant à d’autres secteurs industriels, à d’autres régions aussi, que l’auteur va tenter de regarder à nouveau l’œuvre de Ledoux.
Il faut débarrasser les monuments des légendes qu’on y colle pour leur redonner leur vraie signification et célébrer la qualité du travail de leurs architectes, que ceux-ci soient comme Ledoux des créateurs de génie, ou comme d’autres humbles organisateurs de l’espace vital.
C’est aussi réintégrer l’homme - le travailleur - dans les murs.

Mais le propos ne vise en aucun cas à interdire de rêver avec tous les rêveurs... »