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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Husson, Scevola
Article mis en ligne le 18 septembre 2018
dernière modification le 19 septembre 2018

par Desmars, Bernard

Né le 22 novembre 1794 à Paris (Seine), décédé le 20 décembre 1840. Soldat, sous-officier, puis officier du génie. Ami de Victor Considerant, abonné à La Phalange.

Scevola Husson entre dans un régiment d’infanterie en 1812, comme simple soldat. Il est licencié de l’armée en 1815, après la seconde Restauration, puis reprend du service en 1816 dans une unité du génie ; il gravit progressivement les échelons de la hiérarchie militaire : caporal en novembre 1816, sergent un an plus tard, il accède au grade de sergent-major en 1822 ; il participe à l’expédition d’Espagne en 1823 ; il est promu adjudant en 1824, sous-lieutenant en 1826, lieutenant en 1831 et capitaine en 1836.

Ses lettres conservées dans les archives de l’École sociétaire datent du printemps et de l’été 1836, alors qu’il est en garnison à Montpellier, puis à l’hôpital de Bourbonne-les-Bains, où il rencontre son condisciple Henri Gautier ; cette correspondance est envoyée à Victor Considerant avec qui il entretient des relations amicales, exprimées sur un mode très familier : il s’adresse à son ami en l’appelant « vilain bougre » ou « vieux gredin » [1]. Il lui reproche certaines de ses décisions ou certains de ses comportements :

Tu t’es brouillé avec Madaule ? tu as eu tort. Tu as abandonné complètement la Colonie de Condé ? tu as eu grand tort. Tu as cessé toute espèce de relation avec M. Dulary ? Tu as eu encore plus grand tort. Je ne te dirai pas pourquoi ; dans une lettre, cela serait trop long, mais dans trois mois en petit comité et en ami, je te dirai pourquoi [2].

Dans l’été 1836, il se rend à Paris ; il rend visite au « père Fourrier [sic] » [3]. Pendant cette même période, il est en relation avec le groupe phalanstérien de Besançon et se montre favorable au projet d’« union phalanstérienne » porté par Just Muiron pour regrouper les disciples de Fourier, afin « que nous puissions nous compter et nous connaître » [4].

Il s’abonne à La Phalange et figure sur la « liste des abonnés qui ont droit à la gravure de Chartres » [5]. Il n’existe plus ensuite de manifestations de son adhésion au fouriérisme. En 1837, il participe à la prise de Constantine en Algérie. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1839.