Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Forest, André
Article mis en ligne le 11 janvier 2020
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né vers 1816. Décédé le 22 mai 1888 à Rio de Janeiro (Brésil). Gainier, fabricant de boîtes et d’écrins, commissionnaire à Rio de Janeiro. Membre d’une des colonies phalanstériennes du Sahy ou du Palmital en 1843. Membre du groupe phalanstérien de Rio de Janeiro. Membre actif de la Société française de secours mutuels de Rio de Janeiro à partir de 1878. Membre de la Société française de Bienfaisance de Rio de Janeiro en 1883.

Arrivé au Brésil sur le brick La Virginie parti de Dunkerque le 26 août 1842 [1], il est membre d’une des colonies phalanstériennes du Sahy ou du Palmital. Cependant, dès le 3 août 1843 il est de retour à Rio de Janeiro [2].
En 1845, il prend la succession de J. B. Olive à la tête de la fabrique « Casa da Rosa », 107 rua do Ouvidor à Rio de Janeiro. Gainier, il confectionne des « coffres à bijoux et tout ce qui appartient au commerce de la salle de bain, comme la laque, etc. Il fabrique également des portefeuilles de toutes les qualités et formes, des chemises pour les ministres, etc. » [3]. En 1851, il est inscrit dans l’Almanak administrativo mercantil e industrial da corte e provincia do Rio de Janeiro dans la rubrique « bainheiros », 19 rua d’Ajuda. Il fabrique toujours « des boîtes de fantaisie pour bijoux, couverts, portefeuilles, cigarettes, boîtiers de montres et tous les articles brodés » mais également des « boîtes pour bouquets homéopathiques dans le dernier goût [...] » [4]. À compter de 1854 et jusqu’en 1860, il tient également un entrepôt de fret, rua do Imperor puis rua de Bourbon à partir de 1858. Il est installé à ces adresses avec son épouse Luiza Forest, couturière et une autre membre de la famille Paulina Forest [5]. Il assure les transports de Rio de Janeiro à Petropolis [6]. Il reprend son commerce de boîtes en 1861, 69 rua do Cano, puis 68 rua do Ourives. Il tient une « fabrique d’écrins [et] fait des écrins et mascates, étuis de chirurgie, boîtes à couteaux, porte-feuilles, porte-cigares, porte-montre brodés, boîtes pour les pharmacies homeoeopathiques. [Il] se charge de tous les raccommodages d’objets de fantaisie » [7].
Après 1863, il n’est plus cité dans l’Almanak administrativo mercantil e industrial da corte e provincia do Rio de Janeiro et ce jusqu’en 1870. Il est alors inscrit comme domicilié rua Sete de Setembro, adresse qui était alors indiquée, depuis 1864, pour son épouse Luiza Forest [8], modiste et couturière. Les deux sont associés dans ce commerce à partir de 1883 [9].

Il participe au groupe phalanstérien de Rio de Janeiro constitué autour de Michel Derrion en 1846. Il contribue alors aux souscriptions pour une « médaille à offrir à Eugène Sue, défenseur des classes sacrifiées et promoteur de l’organisation du travail » [10] et pour financer la tombe de Flora Tristan [11]. En 1857, il participe à la souscription en faveur de la veuve et de la fille de Cabet, « mort en Amérique » [12]. En 1860, il appartient au comité qui se constitue en vue d’ériger un monument à Charles Ribeyrolles décédé [13]. De 1879 [14] à 1883 [15], il est cité parmi les administrateurs de la Société française de secours mutuels de Rio de Janeiro. En 1883, il participe à la souscription organisée sous les auspices du journal L’Alsacien-Lorrain, pour élever une statue à Gambetta à Paris [16]. À partir de juin 1883, il est inscrit parmi les membres de la Société de bienfaisance de Rio de Janeiro [17].
Lors de son décès, L’Étoile du sud, revue commerciale et financière et maritime [18] dresse son portrait. Il est présenté comme

un de nos compatriotes les plus respectables et les plus respectés. […] sa vie n’a été qu’une longue série de luttes, de travail, de dévouement et d’abnégation. Tous nous avons vu et connu ce bon et charmant type de notre caractère national, courant, allant, venant : toujours gai, content, aimable et ne se plaignant jamais du sort peu enviable qui lui était échu. M. Forest n’a eu dans sa longue existence que des admirateurs de son courage et ne comptait que des amis dans toutes les classes sociales brésiliennes et étrangères. Il fut, dans sa plus large expression, le modèle de l’honnêteté et de la droiture. Il assistait à toutes nos fêtes et y apportait de la gaieté, de l’entrain de son heureux caractère, mais on le trouvait également au chevet des malades et des mourants. […] M. Forest était le chef d’une nombreuse et intéressante famille que sa mort vient de plonger dans le deuil […].

Rien ne perce au travers de ces louanges sur son engagement phalanstérien. Une souscription est organisée par des compatriotes « dont le produit est destiné à élever une modeste tombe » au défunt.
Une annonce paraît dans la presse brésilienne [19] au nom de son épouse, de ses enfants et petits-enfants, neveux ou nièces, de son beau-frère. Parents et amis sont invités à accompagner la dépouille du défunt de son domicile au cimetière São João Baptista de Rio de Janeiro, le 23 mai 1888. Une messe est donnée le 9 juin suivant [20].


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
puceContact puceMentions légales puceEspace privé puce RSS

1990-2024 © charlesfourier.fr - Tous droits réservés
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.0.5