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Love, (Émile) Frédérick
Article mis en ligne le 22 mars 2020

par Desmars, Bernard

Né le 1er juin 1817 à Saint-Omer (Pas-de-Calais), décédé le 1891 à Paris, 9e arrondissement (Seine). Médecin homéopathe. Abonné à La Science sociale en 1869 et 1870.

Frédérick Love est un enfant abandonné quelques jours après sa naissance à Saint-Omer. D’après le registre d’état civil, il est né de parents inconnus et laissé à proximité d’un hôpital où il est recueilli ; un papier trouvé sur lui indique qu’il s’appelle Émile Frédéric. Il se voit alors attribuer le patronyme de Pothin. Vingt ans plus tard, ses parents, James Frederick Love, un lieutenant-colonel de l’armée anglaise stationnée dans les départements du Nord après le second traité de Paris (novembre 1815), et Christine Éléonore Dupont, d’origine belge et vivant à Lille, le reconnaissent comme leur enfant [1].

Il fait des études de médecine et obtient un doctorat en Allemagne [2] ; il est, écrit l’auteur de sa nécrologie, l’« élève favori et secrétaire de Velpeau pendant plusieurs années » [3]. Il apparaît dans la liste des médecins parisiens, avec un cabinet situé rue du Bac, dans l’Annuaire général du commerce de l’industrie, de la magistrature et de l’administration pour l’année 1849 ; « sa réputation commença lors du choléra » de 1849 [4]. La même année, il épouse Alix Célina Ringot, âgée de 18 ans, elle-même née dans l’Aisne d’un père inconnu et d’une mère repasseuse. Un fils naît en avril 1851, prénommé James [5]. Le cabinet est ensuite transféré rue Taitbout [6], puis rue d’Aumale [7].

Frédérick Love est un partisan de la « doctrine homœopathique, […] un des disciples les plus fervents de Hahnemann, un des adeptes les plus éminents et des propagateurs les plus zélés de la thérapeutique nouvelle » [8]. Dès 1850, il traduit en français un travail du médecin anglais Joseph Laurie, sous le titre Éléments de médecine pratique homœopathique [9]. D’après la couverture de l’ouvrage, il est alors membre de la Société hahnemanienne de Paris. Pourtant, à ce moment, sa pratique « hésit[e] encore entre l’allopathie et l’homœopathie » avant de se fonder exclusivement sur les ressources de la seconde [10].

Il reçoit en 1869 et 1870 La Science sociale, l’organe de l’École sociétaire. Son engagement fouriériste semble s’être limité à ces abonnements [11].

Il préside la Société médicale homœopathique de France au moins de la fin du Second Empire au début des années 1880, quand il reçoit la Légion d’honneur [12]. Il participe aux congrès homéopathiques de 1878 et de 1889 [13].

Son épouse décède en 1882. En 1888, son fils James Love, également médecin homéopathe, fonde en mémoire de sa mère un dispensaire homéopathique, le dispensaire pour enfants Alix Ringot, situé dans le XVIIIe arrondissement [14].

Selon l’auteur de sa nécrologie, Frédérick Love « était un philanthrope et dans toute l’acception du mot, et pas un malheureux n’a frappé inutilement à sa porte » [15].


Aphorisme du jour :
Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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