Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Belvèze, Léon
Article mis en ligne le 9 mars 2021
dernière modification le 11 février 2021

par Desmars, Bernard

Né le 5 septembre 1808 à Montauban (Tarn-et-Garonne), décédé le 8 février 1885 à Montauban. Élève de l’École polytechnique, officier de l’artillerie. Saint-simonien, puis fouriériste, abonné à La Phalange.

Lors de sa naissance, Léon Belvèze est le fils d’un négociant qui, quelques années plus tard, est chef de bureau à la préfecture du Tarn-et-Garonne [1]. Il entre à l’École polytechnique en 1828. Il rejoint ensuite l’École d’artillerie à Metz. Il fait alors partie du groupe saint-simonien réuni en Moselle autour d’Alphonse Devoluet et de Félix Tourneux [2]. Comme plusieurs de ses condisciples, il devient ensuite fouriériste. Lieutenant en 1832, il est à Besançon en 1837 [3]. L’année suivante, il est promu capitaine. On le retrouve au début des années 1840 à Châtellerault, d’où il prend un abonnement à La Phalange  [4] ; en 1842, il est à Toulouse avec le 8e, puis avec le 12e régiment [5], auquel appartiennent d’autres lecteurs du périodique phalanstérien, comme Henri Joseph Gautier, Sevin-Talive ; lui-même renouvelle son abonnement [6]. Il se marie en 1845 à Toulouse avec Mélanie Caubet, la fille d’un conseiller à la Cour royale de la ville. Le couple a deux filles qui naissent en 1846 et 1847. Léon Belvèze prend sa retraite en 1851 [7].

Il s’établit ensuite à Montauban avec sa femme ; le couple y est officiellement domicilié lors du mariage de sa fille à Toulouse en 1864. Léon Belvèze publie cette même année Au bout du monde, décrit quelque temps plus tard par l’un de ses amis comme « un charmant petit traité d’éducation » [8]. Il est admis en 1865 à la Société des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne [9]. Il y présente plusieurs textes dont un « conte philosophique », puis une « fantaisie » dans laquelle il manifeste un certain scepticisme envers la démocratie, tout en appelant à un véritable suffrage universel : « de quel droit les femmes sont-elles exclues des fonctions électorales ? Ont-elles moins d’intérêt que l’autre moitié du genre humain au bon gouvernement social ? Ont-elles moins d’intelligence et moins de vertus que leurs époux et leurs frères ? » [10].

Son épouse vit à Toulouse où elle décède en 1871. Lui-même continue à demeurer à Montauban jusqu’à son décès.