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Teysseire, Auguste Adolphe
Article mis en ligne le 14 décembre 2020
dernière modification le 27 décembre 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Participant au projet de colonie phalanstérienne au Brésil en 1842. Soutien à Michel Derrion et l’Union industrielle contre Benoît Mure.

Auguste Teysseire est parmi les premiers colons partis pour établir un phalanstère au Brésil. Il y vient avec son épouse Louise Flatan et au moins deux enfants. Son nom apparaît pour la première fois dans la querelle qui oppose Benoît Mure à Michel Derrion et l’Union industrielle. Alors que les colons découvrent que le contrat passé avec les autorités brésiliennes a été rédigé au nom de Benoît Mure et non de l’Union industrielle, Teysseire participe en février 1842 aux négociations que Derrion et Antoine Jamain mènent pour faire valoir les droits des colons sur la concession octroyée. Teysseire accompagne Jamain et Pomatelli devant le président de la province de Santa Catarina pour défendre les intérêts de l’Union industrielle. Mais le gouvernement brésilien demande au président de la province de prendre le parti de Mure envers lequel il s’est impliqué financièrement [1].
L’expérience brésilienne de la famille Teysseire tourne très tôt au cauchemar. Le 10 mars 1842 décède à São Francisco do Sul (Santa Catarine, Brésil) la jeune Marie-Françoise Teysseire ; le 16 mars, c’est au tour de son frère Alphonse, âgé de 7 ans [2].
Rien ne permet de déterminer si Teysseire s’installe sur l’une ou l’autre des colonies du Sahy ou du Palmital et à quel moment il abandonne le projet de colonie phalanstérienne. Son nom n’est pas cité parmi les membres de la Société industrielle du Sahy fondée le 15 août 1844 autour de Michel Derrion. Sur le territoire de São Fancisco do Sul, dans la péninsule du Sahy, sur des terres, « Les Lymbes », que Benoît Mure a achetées à son arrivée en son nom propre, s’unissent les derniers colons qui avaient pris le parti de Benoît Mure dans l’établissement de la colonie du Sahy et ceux réunis autour de Michel Derrion dans celle du Palmital [3]. Néanmoins, le 28 avril 1844, Auguste Teysseire fait enregistrer par le consul de France à Rio de Janeiro la naissance et le baptême à São Francisco do Sul d’un fils, Joseph, né il y a 9 mois (donc approximativement en juillet 1843) [4].
Cependant, il est annoncé comme revenant à Rio de Janeiro le 11 mai 1846 [5], quelques mois après l’arrivée de Michel Derrion qui a mis fin à cette dernière expérience commune.