Né le 1^er août 1808 à Salins (Jura). Géomètre à Salins. Expulsé de la France au lendemain du coup d’État du 2 décembre 1851. Fouriériste pendant la monarchie de Juillet.

Jean Jacques François Bernard est né dans une famille de cultivateurs et de vignerons, son père étant aussi qualifié d’« expert » dans l’acte de naissance de 1808. Il exerce lui-même la profession de géomètre, ainsi que son frère cadet [1]. Sans doute est-ce lui qui signe des articles « F. B. » dans Le Salinois, un périodique qui, sans se proclamer phalanstérien, manifeste de l’intérêt pour les activités de l’École sociétaire et reprend des articles de La Phalange et de La Démocratie pacifique. Avec Max Buchon, le rédacteur du Salinois, il lance des projets de salle d’asile, d’association pour l’extinction de la mendicité et de boulangerie communale [2].

Selon Pierre Merlin, cet « ancien phalanstérien, influent sur la basse classe » serait « en fuite au moment du coup d’État » [3]. La commission mixte du Jura le considère comme « un démagogue actif, agent de la propagande en ville et dans les campagnes » ; « très avancé, ardent socialiste », il est condamné à l’expulsion du territoire français [4].