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Santonax, Elzéar
Article mis en ligne le 24 mars 2022

par Desmars, Bernard

Né le 11 novembre 1805 à Aulx-les-Cromery (Haute-Saône), décédé le 30 avril 1876 à Dole (Jura). Fabricant de produits chimiques. Maire de Dole au début de la Troisième République. Abonné à La Phalange.

Elzéar Santonax est le fils d’un jardinier. Sous la monarchie de Juillet, il demeure à Dole. Il est abonné à La Phalange du 1er septembre 1840 au 31 août 1841 [1]. En janvier 1843, il se marie avec Claude Françoise Dez, fille d’un négociant demeurant à Londres, elle-même étant domiciliée à Dole. Il est alors « fabricant de produits chimiques ». Plus précisément, d’après l’Annuaire général du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration, il est « fabricant de bleu », un produit colorant. Des publicités faisant

La Démocratie pacifique 30 janvier 1848

la promotion de son entreprise paraissent en 1847 et 1848 dans La Démocratie pacifique [2].

En 1844, il obtient un brevet d’invention pour des « procédés de fabrication du savon » [3]. L’année suivante, il fonde avec Claude Antoine Jourdy, correspondant de l’École sociétaire à Dole, une société « pour l’exploitation d’une fabrique de stéarine, bougies et cierges stéariques » située à Dole [4]. Leur entreprise reçoit en 1849 une « citation favorable » lors de l’exposition des produits de l’agriculture et de l’industrie [5]. Elle est mentionnée dans les Annuaires jusqu’au milieu des années 1850. Parallèlement, Elzéar Santonax continue la fabrication de bleu.

Il envoie « une caisse de cigares stéariques de diverses grosseurs » ainsi qu’une « caisse de bougies stéariques » à l’exposition universelle de 1855 et obtient une médaille [6]. Une autre récompense lui est accordée à Dijon en 1858 [7]. L’Annuaire général du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration pour l’année 1856 mentionne Santonax à la fois comme « fabricant de blanc fin pour azurage » et comme « fabricant de bougies et de cierges ». Dans les années 1860, l’Annuaire-Almanach du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration le cite en tant que « fabricant de bleu », « fabricant de bougies » et « fabricant de chandelles ». Il expose encore ses produits à l’exposition universelle qui se déroule à Paris en 1867 [8]. Il est à cette même époque conseiller municipal de Dole – il a été élu en 1865 – et juge au tribunal de commerce de Dole [9]. Le conseil municipal en fait l’un des directeurs de la Caisse d’épargne de la ville [10].

Il est réélu au conseil municipal de Dole le 30 avril 1871 [11]. Le 19 mai suivant, les conseillers municipaux votent en sa faveur pour le poste de maire [12], désignation confirmée par un arrêté du chef du pouvoir exécutif du 25 mai 1871 [13]. Son épouse décède en 1873. Il est renouvelé dans ses fonctions municipales en 1874 [14].