Né à Serres (Hautes-Alpes), le 11 avril 1820, décédé dans la même commune le 6 mars 1894. Fonctionnaire et auteur de plusieurs ouvrages. Animateur du groupe phalanstérien de Sétif.

Fils d’un directeur des postes, Léon Beynet travaille d’abord lui-même dans cette administration avant de partir en Algérie en 1850, au service de la « Trésorerie d’Afrique » ; il y occupe plusieurs emplois, notamment à Oran, à Orléansville (aujourd’hui El-Asnam), puis, dans les années 1870, à Sétif, comme trésorier payeur.
Ayant commencé à s’intéresser aux idées de Fourier vers 1840, il prend une action dans la société qui, sous la direction de François Barrier et Jean-Baptiste Noirot, exploite la Librairie des sciences sociales à partir du milieu des années 1860. Dans la décennie suivante, il est l’animateur d’un petit groupe phalanstérien de Sétif, pour lequel il correspond avec les dirigeants de l’Ecole sociétaire ; c’est également lui qui transmet les abonnements aux revues fouriéristes. Il apporte régulièrement son soutien financier à la librairie, constamment menacée de liquidation ; ainsi, en 1880, il s’engage à verser 25 francs par an pendant quatre années, sauf, ajoute-t-il, s’il décède, « auquel cas le présent engagement se trouverait annulé à dater du jour de ma rentrée dans le monde cosmogonien » .
Pendant son séjour algérien, Léon Beynet est l’auteur de plusieurs ouvrages, documentaires et romanesques, ayant pour sujet la colonisation. Il revient en France au cours des années 1880.