Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Boidron, François
Article mis en ligne le 8 mai 2009
dernière modification le 17 avril 2017

par Sosnowski, Jean-Claude

Né à Nantes le 3 ventôse an III (21 février 1795). Décédé à Genève (Suisse) le 25 novembre 1867. Marchand parfumeur et coiffeur aux Bergues à Genève. Correspondant de l’Union harmonienne. Correspondant de La Démocratie pacifique pour le groupe genevois en 1845. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique.

François Boidron est le fils de Pierre-Guillaume Boidron, marchand fripier originaire d’Angers, âgé de trente ans, marié à Nantes où il réside et de Perrine-Geneviève Legris, âgée de vingt-et-un ans. Vers 1820, François Boidron s’établit à Lyon, rue de la Grenette, comme perruquier, profession qu’exerce alors son père à Nantes. Il épouse le 15 janvier 1824 une genevoise Jeanne-Louise (dite Emilie) Matthey, orpheline de Jean-François Matthey, domiciliée à Lyon avec sa mère, dont il a trois enfants. Marie-Jeanne dite Jenny naît à Lyon le 12 janvier 1827. Parmi les déclarants de cette naissance, il convient de noter la présence d’Edouard Hamel qui s’illustre durant les insurrections lyonnaises de novembre 1831 et d’avril 1834 [1]. Toujours à Lyon, le 25 juillet 1835, naît Louis. La famille s’installe à Genève en septembre 1835, à la demande de Jeanne-Louise Matthey. Le procès-verbal de la Chambre des étrangers de Genève souligne que Boidron « se présente très bien. Sa conduite et sa moralité sont favorables » [2]. Il possède quelques moyens puisqu’il achète comptant pour 5000 francs, l’établissement de M. Dörner aux Bergues. Un troisième enfant, Aimé-Pierre naît le 13 mai 1837 à Genève.

Marchand parfumeur à Genève, son nom est inscrit sur la liste des abonnés à La Phalange « qui ont droit aux gravures de Chartres » [3] réalisées par César Daly. En 1840, il est cité comme correspondant et membre de l’Union harmonienne résidant aux Bergues. Mais en 1844, Cantagrel en fait le correspondant du centre parisien de l’Ecole sociétaire en remplacement d’Alliez « gardant des réserves extrêmes » [4]. Il est cité à plusieurs reprises dans la « Petite correspondance » de La Démocratie pacifique au cours de l’année 1845. Il paraît avoir joué un rôle important au sein de l’un des deux groupes phalanstériens genevois, « groupe assez nombreux, fort actif, fort dévoué, mais peu riche » [5], formé essentiellement d’artisans et d’ouvriers. En octobre 1845, Alexandre Castres, secrétaire de l’un des groupes genevois constitué, écrit-il, depuis 4 ans, signale à La Correspondance des disciples de la Science Sociale [6] que Boidron leur a transmis le premier numéro de nouveau titre phalanstérien ainsi que les noms et les adresses des « anciens membres de la Correspondance » [7] harmonienne. En août 1848, trois membres de la famille Boidron sont actionnaires de l’Union agricole d’Afrique : Boidron, coiffeur, à Genève, probablement François Boidron, actionnaire de catégorie 1 (colonisateur), Mlle Jenny Boidron et Jean-Louis Boidron, à Genève, actionnaires de catégorie 3 (commanditaires). François Boidron est naturalisé à Genève le 23 avril 1853 [8], ainsi que sa femme qui retrouve sa nationalité et ses enfants [9]. En 1855, parmi les colons partis de Zürich pour Brême à destination du Texas, se trouve son fils Louis Boidron, jeune coiffeur âgé de vingt ans. François Boidron, marchand coiffeur résidant à Genève quai et hôtel des Bergues est encore cité dans le répertoire Noirot des abonnés et contacts de la Librairie, postérieur à 1860.