Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Donnedieu de Vabres (dit Donnedieu de Saint-André), Charles Pierre Jean André
Article mis en ligne le 8 décembre 2010

par Desmars, Bernard

Né vers 1816, décédé à Nîmes (Gard) le 11 octobre 1863. Propriétaire. Souscripteur de nombreuses initiatives fouriéristes. Acquéreur avec Barrier du fonds de la Librairie sociétaire.

Donnedieu de Saint-André est le fils d’Auguste Charles Pierre Donnedieu de Vabres, propriétaire, et de Zaïne Pierrette Elisabeth Barré de Saint-André. Il vit dans le Gard, à Nîmes, avec Françoise Sophie Mathilde de Pelet.

Un partisan de la réalisation

Disposant apparemment d’une assez grande aisance (une nécrologie lui prête une fortune de 60 000 francs à sa mort [1]), il soutient activement les différentes tentatives de réalisation. Il souscrit dès 1847 pour la somme de 4 500 francs en faveur de l’Union agricole du Sig, la société fondée en Algérie par quelques fouriéristes lyonnais [2]. A plusieurs reprises, dans les années suivantes, il apporte son aide à l’entreprise en difficultés, contribue à l’achat d’une horloge, envoie du matériel pour l’élevage de vers à soie [3], et surtout lui prête de l’argent : en 1851, il est créancier de la société pour 1 500 francs [4] ; dans les années 1860, l’Union doit aux héritiers de Donnedieu la somme de 3 000 francs [5].
Il contribue encore financièrement à l’installation des fouriéristes au Texas [6] et à la colonie sociétaire de Condé-sur-Vesgre [7]. Il soutient la Société de Beauregard dirigée à Vienne (Isère) par Couturier : il est l’un des actionnaires de l’entreprise qui associe des activités éducatives, productives et commerciales ; il lui rend visite à plusieurs reprises et participe en 1861 à son assemblée générale avec son ami Barrier [8]. Il en fait l’éloge dans le Bulletin du mouvement sociétaire en Europe et en Amérique [9].
Dans ce même organe fouriériste, il publie en 1858 un article en faveur des sociétés alimentaires. (« Sur l’association alimentaire », n°5, février 1858)

Relancer l’Ecole sociétaire, au début des années 1860

Dans les années 1850, il apparaît comme l’animateur d’un petit groupe de fouriéristes nîmois ; il collecte leurs abonnements et correspond en leur nom avec le centre sociétaire parisien [10]. Mais au début des années 1860, alors que le mouvement fouriériste semble voué à la disparition, il s’efforce avec son ami Barrier de rassembler les disciples dispersés et de réorganiser l’École sociétaire. Les deux hommes acquièrent en 1862, sur leurs fonds personnels le vieux fonds de la librairie sociétaire, chacun apportant la somme de 12 000 francs [11]. Ils projettent la transformation de l’établissement en Librairie des sciences sociales, et la création d’une nouvelle société [12]. Les démarches sont en cours quand Donnedieu décède en octobre 1863.