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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Etchegoyen (d’), (Vincent) Charles (Henri)
Article mis en ligne le 25 juillet 2011

par Desmars, Bernard

Né le 3 février 1818 à Paris, décédé le 8 février 1885 à Richmond (Surrey, Angleterre). Propriétaire, député en 1850-1851, actionnaire de la Librairie des sciences sociales.

Fils d’un banquier, Charles d’Etchegoyen appartient à une famille noble (il a le titre de vicomte). A la fin de l’année 1849, quand Cantagrel est déchu de son mandat de député du Loir-et-Cher, après avoir été condamné par la haute cour de Versailles pour sa participation à la manifestation du 13 juin, c’est Etchegoyen qui est désigné par des comités républicains pour représenter les socialistes à l’élection législative partielle ; depuis la Belgique, où il s’est réfugié, Cantagrel lui apporte son soutien en rappelant qu’ils avaient ensemble effectué sa campagne électorale du printemps 1849 [1] ; Etchegoyen est d’ailleurs considéré comme un candidat fouriériste. Il est largement élu le 10 mars 1850, avec près de 30 000 voix, contre un candidat soutenu par le comité napoléonien et le gouvernement. Il siège parmi les élus de la Montagne et vote contre les restrictions apportées par les conservateurs aux libertés et au suffrage universel.

Aux lendemains du coup d’État du 2 décembre 1851, craignant une arrestation, il quitte la France pour l’Angleterre ; il se marie en février 1852 à Londres avec Valentine de Talleyrand (1830-1913). Puis, constatant qu’il ne fait pas l’objet de poursuites, il revient ensuite en France et s’installe dans le château de Monflaux (commune de Saint-Denis-de-Gastines, près d’Ernée, en Mayenne), où naissent les deux premiers enfants du couple, en 1854 et 1856 (le troisième naît en 1859 dans le Loir-et-Cher, à Cour-Cheverny). Ses opinions socialistes et sa croyance en la métempsycose, que partage son épouse, lui auraient aliéné l’estime de la population des environs de Montflaux ; l’évêque de Laval finit, en 1857, par interdire aux prêtres de la paroisse d’aller servir la messe dans la chapelle de la propriété de Montflaux.

Membre de la Société de colonisation européo-américaine au Texas [2], il devient à la fin des années 1860 l’un des actionnaires de la société en commandite fondée par Barrier pour exploiter la Librairie des sciences sociales [3].

Au-delà de 1870, on ne le voit pas participer aux activités du mouvement sociétaire.