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Ledoux, Léon
Article mis en ligne le 23 juin 2021

par Sosnowski, Jean-Claude

Né dans le département de la Seine-inférieure (auj. Seine-Maritime). Décédé au Saí (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil) le 7 juin 1884. Menuisier en France. Membre de la colonie phalanstérienne du Sahy (São Francisco do Sul, Santa Catarina, Brésil).

Recruté au nom de l’Union industrielle par le Docteur Arnaud, Léon Ledoux arrive au Havre le 8 février 1842 avec sa compagne Rose Guézard, dix-huit autres hommes, cinq autres femmes et cinq enfants. Son passeport a été établi à Paris [1]. Tous embarquent le 15 février à bord de La Neustrie pour le Brésil [2]. Les passagers arrivent à Rio de Janeiro le 18 avril pour ensuite rejoindre les colons qui se sont rangés derrière Benoît Mure et se sont établis au Sahy [3]. Durant le voyage naît Alberto, leur premier fils. Il est baptisé le 26 août 1842 dans l’église de São Francisco do Sul [4]. Selon la légende familiale, le couple Ledoux Guézard, lui « sculpteur », elle « femme noble » aurait suivi les colons phalanstériens « afin de réaliser leur mariage, un rêve défendu à l’époque par les parents de la fille » [5]. Léon Ledoux s’implique dans le projet phalanstérien et s’oppose très rapidement à Benoît Mure. Dans une lettre adressée au président de la Province en août 1842, Mure dénonce Ledoux comme instigateur du départ de quelques colons « séduits » par un projet d’installation à São Francisco do Sul [6]. Les colons contreviennent au règlement qui stipule qu’ils doivent rester au service de la colonie durant deux années. Le couple quitte pourtant la colonie et s’installe dans la péninsule, à la Vila da Glória. Deux autres enfants naissent : Francisco baptisé le 3 juillet 1845 et Jorge, baptisé le 7 avril 1849. Si le premier a un parrain et une marraine brésiliens, le second a pour parrain Frédéric Thomas et pour marraine Joséphine Nénévé (sans doute l’épouse de Raymond Nénévé), tous deux de nationalité française [7].
En août 1847, la chambre municipale de São Francisco do Sul signale la présence de quelques colons dans la péninsule du Sahy [8]. Sur une terre qu’il a lui-même acheté, Léon Ledoux y fait vivre sa famille. Il serait alors maréchal-ferrant [9].
Un des descendants du couple, un arrière-petit-fils, Aurélio Alves Ledoux fait perdurer le souvenir du phalanstère du Sahy et de la présence française à San Francisco do Sul en faisant restaurer le lieu de débarquement des Français, en suscitant en 1992 les festivités célébrant le cent-cinquantième anniversaire de la fondation de la colonie. Une pièce de théâtre qui « met en scène l’utopie du Phalanstère » [10] est donnée à l’occasion sur la plage même où les colons français ont débarqué. Une seconde [11] est jouée en novembre de la même année devant les familles de descendants. C’est encore à son initiative qu’est créé un Musée de l’Homéopathie (Museu de Homeopatia) et que se dresse, sur le quai de la Vila da Glória, un monument « arbre de la vie » en l’honneur de l’homéopathie et de Benoît Mure [12]. Léon Ledoux est présenté comme l’un des fondateurs du phalanstère du Sahy au même rang que Benoît Mure. Grâce à l’action de ses descendants, une rue porte le nom de Léon Ledoux à la Vila da Gloria. Son nom y est associé à celui de l’historien de la famille, Aurélio Alves Ledoux.


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Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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