Né le 1er mars 1830, à Pas-de-Jeu (Deux-Sèvres), mort le 19 novembre 1898, à Amboise (Indre-et-Loire). Boulanger.

Louis Bert est né de père inconnu, dans un milieu modeste : sa naissance est déclarée par son oncle Jean, maçon.
Sous le Second Empire et la Troisième République, il est l’un des membres du petit groupe fouriériste de la ville d’Amboise. Abonné à La Science sociale à la fin des années 1860 [1], c’est lui qui, dans la décennie suivante, correspond pour ses amis avec le centre sociétaire de Paris et collecte les soutiens financiers à la Librairie des sciences sociales - lui-même s’engage en 1879 à verser 10 francs par an pendant trois années [2] - et les abonnements au Bulletin du mouvement social. « Contez-nous [sic] toujours comme des vétérans toujours prêts à soutenir l’honneur du glorieux drapeau », écrit-il en 1875 au nom des trois ou quatre phalanstériens d’Amboise aux dirigeants de l’Ecole sociétaire [3]. Il doit pourtant constater le peu d’intérêt de ses concitoyens pour Fourier : « nous n’avons rien à vous communiquer sur le mouvement social de notre ville qui, comme beaucoup d’autres, va, je ne dirai pas à reculons, mais ne s’inspire guère de nos idées de vérités et nous classe comme des rêveurs, bâtissant des châteaux, en France, puisque nous ne sommes pas en Espagne » [4]. Parmi les abonnés de La Rénovation figure en 1889 et 1890 un Bert, qui est probablement celui d’Amboise [5]. Candidat aux élections municipales de sa ville en 1865, 1874 et 1878, il n’est pas élu.