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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Cazeaux, Pierre-Guillaume
Article mis en ligne le 28 mars 2009
dernière modification le 12 juillet 2021

par Dubos, Jean-Claude, Sosnowski, Jean-Claude

Décédé avant le 4 janvier 1851. Caissier puis principal commis d’une maison de commerce à Bordeaux. Saint-simonien puis propagandiste phalanstérien. Actionnaire de l’Union agricole d’Afrique.

Marié à Louise Victor Charlotte Poirel Delatour, il réside en 1823 au 10 rue de la Grande taupe à Bordeaux et est alors caissier d’une maison de commerce bordelaise. Il est le principal commis de la maison Nath, Johnston et fils,, fonction qu’il exerce durant 30 ans, ayant refusé selon Laverdant, auteur de sa nécrologie parue dans La Démocratie pacifique la proposition de devenir associé de ses employeurs, afin de se consacrer uniquement à la propagande pour la cause sociale et conserver sa liberté de parole. Cazeaux est un ancien saint-simonien de 1830. Bien qu’encore profondément attaché à l’Eglise saint-simonienne, en juin 1832, il répond à l’appel à souscription pour la fondation d’une phalange manufacturière et agricole. Il prend trois actions de cent francs, « comme ce but est tout à fait St-simonien » [1], s’abonne au Phalanstère et diffuse les prospectus que son ami et ancien condisciple saint-simonien, Jules Lechevalier lui a transmis.

Il est au 30 juin 1846 l’un des cinq fouriéristes bordelais qui souscrivent pour le centre parisien de l’Ecole sociétaire. On peut supposer qu’il est présent début 1847 dans la salle de Bordeaux où Jules Duval, mandaté par le centre parisien, vient réchauffer l’ardeur des fouriéristes locaux. En août 1847, il est cité comme correspondant et actionnaire de l’Union agricole du Sig dont Jules Duval devient le sous-directeur. En 1848, il est actionnaire de première catégorie (colonisateur).

« Doux et modeste vieillard », toute sa famille le soutient dans ses actions militantes, en particulier ses enfants « passionnés pour la réforme sociale et comme lui même, pleins de confiance dans la transfiguration du monde » [2]. Il est le père du saint-simonien Pierre-Euryale Cazeaux (1805-1880), polytechnicien en 1823, ingénieur hydrographe, directeur du Magasin pittoresque de 1833 à 1837, aux côtés de son beau-frère Edouard Charton, créateur et directeur de la compagnie agricole du bassin d’Arcachon de 1837 à 1849.

Les propos de Laverdant semblent classer Pierre-Guillaume Cazeaux parmi les phalanstériens profondément attachés à la religion catholique, « sa vie entière [n’ayant] été que bienveillance, amour et aspiration religieuse ».