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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Traut, Charles (Chrétien)
Article mis en ligne le 24 juin 2013
dernière modification le 25 janvier 2018

par Desmars, Bernard

Né en 28 janvier 1810 à Colmar (Haut-Rhin), décédé le 18 août 1861, à Colmar. Agent-voyer dans le Doubs, puis surveillant et directeur de travaux dans les chemins de fer, et inspecteur-voyer à Colmar. Membre adjoint du conseil d’administration de l’Union agricole d’Afrique en 1848. Frère de Virginie Griess-Traut.

Fils d’un directeur des messageries, Charles Traut fait ses études secondaires aux collèges de Nancy et de Colmar, puis rejoint l’Ecole des mines de Saint-Etienne. Il en sort en 1832. En 1836, il obtient le poste d’agent voyer de première classe pour l’arrondissement de Besançon, devenant cinq ans plus tard agent-voyer en chef du Doubs.

Dans les années 1840, il est acquis aux idées fouriéristes, de même que sa sœur Virginie. En 1848, il est admis – comme membre adjoint – au conseil d’administration de l’Union agricole d’Afrique qui vient de se transporter de Lyon à Besançon [1].

Mais ses opinions et activités socialistes lui valent des ennuis auprès du conseil général du Doubs qui décide de s’en séparer et, n’ayant pas de motif sérieux pour le révoquer, choisit de supprimer son poste. Charles Traut a beau protester, ses demandes de réintégration restent vaines [2]. Il trouve un emploi dans la Compagnie des travaux de fontainerie, à Besançon (il est chargé de surveiller les opérations de nivellement et la construction d’ouvrages pour amener les eaux de la source d’Arcier), puis il devient vérificateur des études du chemin de fer de Besançon à Pontarlier et à la frontière suisse. Au lendemain du coup d’Etat du 2 décembre 1851, il est condamné par la commission mixte du Doubs à une peine de sûreté générale ; en 1854, cette sanction est annulée [3].

En 1854, il retourne en Alsace où il exerce la fonction de directeur de section pour les travaux de chemin de fer de Strasbourg à Wissembourg. L’année suivante, il est nommé inspecteur voyer pour la ville de Colmar ; il organise une caisse de secours pour les ouvriers placés sous ses ordres.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, Charles Trauteffectue des travaux scientifiques, en particulier dans le domaine des sciences naturelles. De ces excursions, notamment dans le Dauphiné, il rapporte des minéraux qu’il offre au musée d’Unterlinden. Après son retour dans sa ville natale, il est l’un des artisans de la création en 1859 de la Société d’histoire naturelle et de l’ouverture en 1860 du Musée d’histoire naturelle de Colmar auquel il donne ses propres collections pour constituer le premier fonds. Il se marie en 1859 avec Catherine Salomé Karcher, la fille d’un ancien négociant.