Née le 15 août 1828, à Paris (Seine), décédée le 6 février 1894, à Paris (XVIIe arrondissement). Femme de lettres, républicaine, féministe. Adhérente au Cercle parisien des familles et abonnée à plusieurs organes sociétaires. Fréquente les milieux fouriéristes dans les années 1870 et 1880.
Maria Deraismes est issue d’une famille enrichie dans le commerce, son père étant commissionnaire en marchandises pour l’Amérique. Grâce à ses parents et en particulier à la volonté de son père, d’esprit voltairien et d’opinions républicaines et libérales, elle bénéficie d’une éducation intellectuelle éloignée de celle que reçoivent la plupart des filles à la même époque : elle étudie la philosophie, le droit, l’économie, l’histoire, connaît le grec et le latin, s’intéresse aux arts (littérature, théâtre,
musique, peinture) et lit les penseurs contemporains. La mort de ses parents fait d’elle et de sa sœur aînée, Anna Féresse-Deraismes – mariée, mais rapidement veuve – des héritières disposant de revenus importants et vivant de façon indépendante [1]. Maria Deraismes écrit quelques pièces de théâtre, jouées pour la plupart dans le cadre privé. Surtout, elle s’engage à partir des années 1860 dans le combat féministe en publiant des brochures et des articles dans des périodiques très variés et en prononçant des conférences sur des sujets politiques, sociaux, littéraires et philosophiques ; douée pour l’écriture, elle est aussi appréciée pour ses qualités d’oratrice.
Ses engagements sous la IIIe République associent féminisme, république, anticléricalisme et libre-pensée. Elle veut consolider le régime républicain et, au temps de l’Ordre moral, alors que le gouvernement de Broglie tente d’empêcher les réunions républicaines, elle rassemble ses amis politiques dans sa propriété des Mathurins, à Pontoise (alors en Seine-et-Oise, aujourd’hui dans le Val-d’Oise) ; en 1881, elle acquiert Le Républicain de Seine-et-Oise qu’elle dirige et dans lequel elle fait paraître de nombreux articles jusqu’en 1885 ; elle préside la Fédération des groupes de libre pensée de Seine-et-Oise et occupe le poste de vice-présidente lors du premier congrès anticlérical de France, en 1891 ; elle s’efforce d’imposer la présence des femmes dans la franc-maçonnerie en créant une obédience mixte, le Droit humain, dont les statuts commencent par l’affirmation de l’égalité des hommes et des femmes. Mais son activité s’exerce d’abord au sein des organisations, des manifestations et des publications féministes : elle écrit dans Le Droit des femmes, fondé en 1869, puis dans L’Avenir des femmes qui lui succède en 1871 ; elle participe à la création et au développement de la Société pour la revendication des droits de la femme, puis de la Société pour l’amélioration du sort des femmes ; elle organise et anime des banquets et congrès féministes. Dans ses activités féministes, elle privilégie les revendications économiques et sociales et accorde moins de place aux revendications politiques et en particulier au droit de vote.
Eloge de la conférencière dans La Science sociale
Les milieux sociétaires sont attentifs aux activités de la militante féministe. En 1870, Charles Pellarin, dans La Science sociale, fait un compte rendu très élogieux d’une conférence sur « la femme et la démocratie » et loue les qualités de « l’éloquente et spirituelle conférencière », tout en ajoutant que
la revendication des droits de la femme rencontre un obstacle insurmontable dans le ménage morcelé ou ménage conjugal, qui exige que toutes les femmes, à peu près sans exception, vaquent au soins de ce ménage.
Seul, le ménage associé ou sociétaire, en déchargeant de ces soins les femmes qui n’y ont pas d’aptitude et en n’absorbant pas complètement celles qui en ont le goût, seul, dis-je, le ménage sociétaire permettra le succès de la revendication poursuivie par Mlle Deraisme et ses alliés de l’un ou l’autre sexe, dans la campagne entreprise en faveur des femmes. Jusque-là cependant, nous n’applaudissons pas moins et très sympathiquement aux efforts tentés dans cette direction [2].
Quelques mois après, un autre collaborateur de La Science sociale commente une nouvelle conférence de Maria Deraismes :
En résumé, je trouve dans cette généreuse femme, un talent sympathique, des sentiments et des aspirations très justes. Quelques notions de sociologie viendraient coordonner ces précieuses dispositions, amèneraient jusqu’à la source de vérité, cette âme altérée de justice [3].
Riche-Gardon, un fouriériste qui s’est éloigné de l’École, mais dont les publications sont lues par ses anciens condisciples – certains y collaborent – est tout aussi flatteur à l’égard des travaux et des conférences de Maria Deraismes [4].
La critique du socialisme par Maria Deraismes
Dans ses conférences et ses textes de la fin des années 1860, Maria Deraismes s’intéresse assez peu aux différents courants socialistes ; et quand elle en parle, c’est de façon plutôt critique :
A la fin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, la découverte d’une loi universelle sociale fut la monomanie générale. Une foule d’esprits se mirent en campagne pour découvrir cette pierre philosophale. Cette recherche rappelle les travaux acharnés des alchimistes du moyen âge, à propos du grand œuvre. Tous les matins, chaque penseur se frappait le front en s’écriant : « Cette loi sociale, je la trouverai ce soir ». Quelques-uns se sont levés tout-à-coup affolés d’enthousiasme, en exclamant le fameux euréka.
Les plus illustres sont Saint-Simon et Fourrier [sic]. Ces novateurs eurent des prétentions exorbitantes, ils crièrent au large à toutes les idées qui régnaient avant eux. […] Ils n’ont pas réfléchi qu’un système n’offre de solide garantie de durée, qu’autant qu’il est la suite et la continuation perfectionnée des travaux antérieurs […].
Pourtant, Saint-Simon et Fourrier [sic] étaient des âmes zélées, des esprits vigoureux ; ils ont rendu de grands services, et quelques-unes de leurs combinaisons, appliquées partiellement, peuvent apporter des résultats avantageux. Ils ont été malheureux dans la somme de leur œuvre […].
Du reste, jamais un système social ne jaillira de la cervelle d’un homme, quelque vaste qu’elle soit ; la nature du progrès s’y refuse ; le mode social se transforme tous les jours suivant les besoins de l’esprit et les exigences successives du perfectionnement ; nul ne peut le déterminer ni le fixer d’une façon définitive. […]
Saint-Simon et Fourrier [sic] ont eu les mêmes torts que tous les falsificateurs du plan social ; ils ont donné à une idée une extension qu’elle n’a point [5].
Maria Deraismes s’en prend en particulier à la conception de la morale chez les deux penseurs :
Une conception, faute d’une base large, craque de tous les côtés. Saint-Simon part du travail, Fourrier [sic] de la passion, et ni l’un ni l’autre ne pouvaient faire ressortir la morale de leurs doctrines. Le travail ne produit pas nécessairement la vertu, et la passion encore bien moins [6].
Et dans une autre conférence, consacrée à « La femme et les mœurs », elle s’interroge sur les conséquences de l’union libre pour les femmes :
Sans doute, Fourrier [sic] a élaboré le plan d’une société qui comporte l’indépendance des relations sexuelles. Il l’appelait la phalange. Mais ce plan étant resté à l’état de projet, nous ne pouvons, faute d’expérience, juger de sa valeur.
[Cependant] la liberté de rompre qu’on prend oblige-t-elle le conjoint à accepter cette rupture sans récrimination et sans résistance ? Non. C’est là qu’est la profonde erreur de Fourrier [sic]. Le désir de rompre étant rarement partagé par les deux conjoints.
[Aussi] l’amour libre est une fiction ; et pour peu qu’on l’observe, c’est la pire des chaînes [7].
Certes, dans « La femme et la société », quand elle dénonce les dommages provoqués par « l’élimination des femmes dans la gestion des intérêts généraux », elle souligne que seules « certaines écoles socialistes, et en tête le saint-simonisme et le fourriérisme [sic] » ont pris conscience de ces inconvénients, ignorés des « hommes d’État réputés les plus fameux » [8].
Au début des années 1870, dans France et progrès (1873), examinant la situation sociale de la France et s’intéressant aux réformes souhaitables, elle renouvelle ses observations critiques envers les socialismes :
Parmi ces doctrines, il en est qui méritent le premier rang : ce sont celles de Saint-Simon et de Fourrier [sic], toutes deux renfermant une critique juste et incisive de notre organisation actuelle, et, de plus, des aperçus précieux sur la méthode rénovatrice qu’elles proposent.
Elle les loue pour
avoir restitué au travail la place qui leur revient : le sommet. […]
Nous leurs sommes redevables, en outre, de l’impulsion puissante qu’ils ont communiquée à l’industrie et des combinaisons aussi vastes qu’ingénieuses qu’ils lui ont fournies.
Mais, ajoute-t-elle, de façon d’ailleurs un peu injuste et surtout approximative à l’égard des fouriéristes garantistes (c’est-à-dire favorables à des changements sociaux graduels par le biais des coopératives et des mutuelles) et expérimentateurs :
Après avoir apprécié impartialement ces conceptions, il est juste de déclarer que, très louables dans certaines parties, elles faillissent dans une foule d’autres, aussi ne doit-on que sobrement leur faire des emprunts. Nonobstant de grandes qualités, elles sont impraticables en bloc ; elles sont anti-scientifiques dans leur ensemble en ce qu’elles se présentent spontanément au complet, tandis que notre progrès s’opère en quelque sorte pièce à pièce, morceau par morceau. C’est au fur et à mesure que nous élaborons notre organisation collective, retranchant par ici, ajoutant par là, modifiant ailleurs, que nous jugeons de l’utilité de chacun de nos changements par les rendements qu’ils nous donnent. Ainsi, quel que soit le génie qu’on ait, les prévisions sont impuissantes à suppléer à l’expérience et à l’application. La pratique seule nous édifie sur la valeur des théories.
Mais, comme ces novateurs n’étaient point à la tête du gouvernement, qu’ils n’étaient que de simples particuliers dépourvus des ressources nécessaires pour réaliser leurs projets, aucune de leurs théories, du moins les principales, n’a été soumise à l’essai [9]
Maria Deraismes et le mouvement sociétaire
Critique à l’égard du fouriérisme, Maria Deraismes fréquente néanmoins les milieux sociétaires. Elle est membre du Cercle parisien des familles, cette association portée en 1869-1870 par les fouriéristes Césarine Mignerot et Valère Faneau, le rédacteur en chef de La Science sociale ; le Cercle parisien a pour objectif la création d’un établissement pouvant accueillir, contre une modeste participation financière, des condisciples, qui y voient un étape vers l’association domestique ou le ménage sociétaire, mais aussi des personnes extérieures à la cause fouriériste, qui recherchent un lieu de distractions. La présence de Maria Deraismes sur la liste des membres n’implique donc pas une adhésion aux thèses sociétaires, mais résulte sans doute de relations amicales avec certains des organisateurs du cercle.
Au cours des années 1870, la proximité entre Maria Deraismes et le mouvement fouriériste s’accentue. Le Bulletin du mouvement social signale en 1874 la parution de France et progrès [10], de l’écrivaine féministe qui publie dans la même revue un compte rendu de La Dame de Spa, de Fortunio [11]. Elle est elle-même abonnée au bimensuel sociétaire à la fin de la décennie [12]. S’intéressant à la protection de l’enfance, elle fait partie (elle appartient à ?) d’une œuvre philanthropique, L’Adoption. Société protectrice des enfants abandonnés, créée par l’écrivaine Marie-Louise Gagneur, également collaboratrice du Droit des femmes à la fin du Second Empire, fille de Césarine Mignerot et épouse du fouriériste Wladimir Gagneur. Cette œuvre, qui bénéficie du patronage de Victor Hugo, comprend plusieurs autres fouriéristes (notamment Jules Giraud, Virginie Griess-Traut, Faustin Moigneu, Charles Marion) [13]. Dans son combat féministe, elle cite parfois Fourier, par exemple dans un discours prononcé au Congrès pour le droit des femmes, à Paris, en 1878 [14].
Maria Deraismes est en relation étroite avec Virginie Griess-Traut, militante féministe, pacifiste et fouriériste, vice-présidente de la Société pour l’amélioration du sort des femmes à partir de 1878. Elles signent ensemble – et avec d’autres militantes –plusieurs textes concernant la situation des femmes, mais aussi des manifestes pacifistes en faveur du désarmement [15]. Ce voisinage entre Maria Deraismes et plusieurs disciples de Fourier concerne aussi d’autres causes : la Société française contre la vivisection, dont Maria Deraismes est à la fois membre et oratrice lors de conférences, a pour président Hippolyte Destrem (principale figure du nouveau groupe fouriériste constitué à la fin des années 1880) et pour secrétaire générale Mme Petti, convive régulière des banquets fouriéristes dans les années 1890 [16]. Maria Deraismes est abonnée en 1891 à La Rénovation, le dernier organe de l’École sociétaire [17].
Virginie Griess-Traut prononce un discours lors des obsèques civiles
de Maria Deraismes en 1894 [18] ; elle intervient aussi lors de la cérémonie attribuant son nom à une rue du XVIIe arrondissement à Paris, en juin 1895, manifestation à laquelle assistent aussi plusieurs députés (Charles Beauquier, Louis Montaut) et militants (Jules Allix, Albert Gauttard) à ce moment proches ou membres du mouvement fouriériste [19].
L’inauguration du monument de la statue de Maria Deraismes, en 1898, à l’occasion de laquelle Virginie Griess-Traut prononce un discours, est largement relatée dans La Rénovation [20].
[1] Patrick Kay Bidelman, Pariahs Stand up ! The Founding of the Liberal Feminist Movement in France, 1858-1889, Westport (Connecticut), Greewood Press, 1982, en particulier p. 75-91.
[2] Charles Pellarin, « Mlle Maria Deraismes. Revendication des droits de la femme », La Science sociale, 1er février 1870.
[3] Léonce Hugonnet, « Journaux et conférences », La Science sociale, 1er mai 1870.
[4] La Renaissance, décembre 1865, mars et décembre 1866, janvier 1867 ; La Bonne nouvelle, mai 1868, n°2 ; novembre 1868, n°6 ; mars-avril 1870, n°16 ; mars-avril 1872 et janvier-février 1875.
[5] « Les honnêtes gens », dans Œuvres complètes. Nos principes et nos mœurs. L’ancien devant le nouveau, Paris, Félix Alcan, 1896, p. 206-208 (réédition d’un texte publié en 1869 dans L’Ancien et le nouveau, Paris, Librairie internationale).
[6] Ibid., p. 208.
[7] Texte de la conférence repris dans Eve dans l’Humanité, Paris, Librairie générale de L. Sauvaitre, 1891, « La femme et les mœurs », p. 41-42.
[8] Texte repris dans Eve dans l’humanité, op. cit., « La femme et la société », p. 71.
[9] Maria Deraismes, France et Progrès, dans Œuvres complètes de Maria Deraismes, volume 1, Paris, Félix Alcan, 1895 (1ère édition en 1873), p. 183-185 ; et plus généralement « Aperçu sur les systèmes socialistes », p. 182-188.
[10] Bulletin du mouvement social, 15 janvier 1874.
[11] Maria Deraismes, « Un roman nouveau », Bulletin du mouvement social, 15 juin 1874.
[12] École normale supérieure, Carton 4, dossier 3, chemise 2, abonnements ; parmi les abonnés, figure le nom Deraismes pour les mois d’avril 1878 et mars 1879.
[13] Les Orphelinats agricoles d’Algérie. Bulletin, n°1, août 1882.
[14] D’après le compte rendu du congrès par Eugénie Pierre, dans Finance nouvelle, 29 août 1878.
[15] Revue du mouvement social, mai 1883.
[16] Bulletin de la Société française contre la vivisection, n°7, mars 1890.
[17] La Rénovation, 20 juillet 1891, n°37, rubrique « Petite correspondance ».
[18] Obsèques de Maria Deraismes. Discours prononcés sur sa tombe le 9 février 1894, Paris, Imp de Mayer, s. d., 48 p.
[19] Récit de la manifestation du dimanche 16 juin 1895, dans Fédération française de la libre pensée- Ligue anticléricale. Bulletin mensuel de correspondance des groupes et des adhérents fédérés, août 1895, p. 738-739.
[20] La Rénovation, 31 juillet 1898, n°101. La statue en bronze a été enlevée de son socle et fondue pendant l’Occupation ; une nouvelle statue a été érigée dans le square en 1983. Cf. Christel Sniter, « Maria Deraismes, une féministe monumentale », Archives du féminisme, n°5, juin 2003 (en ligne sur Archives du féminisme)
Œuvres :
A bon chat bon rat. Comédie proverbe en un acte en prose, Paris, Amyot, 1861, 47 p. (2e édition en 1862, 39 p.)
Un neveu, s’il vous plaît. Comédie en trois actes et en prose, Paris, Amyot, 1862, 120 p.
Le Père coupable. Comédie en quatre actes et en prose, Paris, Amyot, 1862, 139 p.
Retour à ma femme. Comédie en un acte et en prose, Paris, Amyot, 1862, 54 p.
Le Théâtre chez soi, Paris, Michel Lévy, 1864, 355 p.
Thérésa et son époque. A propos des courtisanes, Paris, Librairie nouvelle, 1865, 8 p.
Aux Femmes riches, Paris, 1865, 12 p. (en ligne sur Gallica).
Nos principes et nos mœurs, Paris, Michel Lévy, 1868, 251 p.
L’Ancien devant le nouveau, Paris, Librairie internationale, 1869, 180 p.
Eve contre Monsieur Dumas fils, Paris, E. Dentu, 1872, 71 p.
France et progrès, Paris, Librairie de la Société des gens de lettres, 1873, 463 p.
Le Théâtre de M. Sardou, conférence faite le 21 janvier 1875, à la salle des Capucines, Paris, E. Dentu, 1875, 55 p. (en ligne sur Gallica).
Les Droits de l’enfant, Paris, E. Dentu, 1887 (réédité sous le titre Les Droits de l’enfant, conférence de Maria Deraismes, 1876, présentée par Annette Jacob, préface d’Andrée Prat, Villeurbanne, M. Mella, 1999, 112 p.)
Lettre au clergé français, Paris, E. Dentu, 1879, 86 p.
Ligue populaire contre l’abus de la vivisection. Discours, Paris, A. Ghio, 1884, 29 p. (en ligne sur Gallica).
Épidémie naturaliste. Suivi de Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880, Paris, E. Dentu, 1888, 93 p. (en ligne sur Gallica).
Eve dans l’humanité, Paris, L. Sauvaitre, 1891, IV-223 p. (en ligne sur Gallica) (nouvelles éditions : Paris, Côté-Femmes, 1990, 230 p., préface de Laurence Klejman ; et Angoulême, édition Abeilles et Castor, 2008, 253 p., préface d’Yvette Roudy).
Œuvres complètes de Maria Deraismes. France et progrès. Conférence sur la noblesse, Paris, Félix Alcan, 1895, 350 p. (en ligne sur Gallica).
Œuvres complètes de Maria Deraismes. Eve dans l’humanité. Les droits de l’enfant, Paris, Félix Alcan, 1895, 377 p. (en ligne sur Gallica).
Œuvres complètes de Maria Deraismes, Nos principes et nos mœurs. L’ancien devant le nouveau, Paris, Félix Alcan, 1896, 328 p. (en ligne sur Gallica).
Articles dans Le Droit des femmes, L’Avenir des femmes, Le Républicain de Seine-et-Oise, Bulletin du mouvement social, etc.
Sources :
École normale supérieure, fonds Considerant, carton 4, dossier 3, chemise 2, abonnements.
Archives de Paris, état civil du 17e arrondissement, acte de décès du 7 février 1894 (en ligne sur le site des Archives de Paris, vue 13/31).
Jean Bernard, « Maria Deraismes », dans Œuvres complètes. France et progrès. Conférence sur la noblesse, Paris, Félix Alcan, 1895, p. V-LV.
La Renaissance, décembre 1865, mars et décembre 1866, janvier 1867.
La Bonne nouvelle, mai 1868, n°2 ; novembre 1868, n°6 ; mars-avril 1870, n°16 ; mars-avril 1872 et janvier-février 1875.
La Science sociale, 1er février et 1er mai 1870.
Bulletin du mouvement social, 15 janvier 1874.
Finance nouvelle, 29 août 1878 (compte rendu du congrès féministe par Eugénie Pierre).
Orphelinats agricoles d’Algérie. Bulletin, n°1, août 1882 (sur la société L’Adoption).
Revue du mouvement social, mai 1883.
Bulletin de la Société française contre la vivisection, n°7, mars 1890.
La Rénovation, 20 juillet 1891, n°37 et 31 juillet 1898, n°101.
Obsèques de Maria Deraismes. Discours prononcés sur sa tombe le 9 février 1894, Paris, Imp de Mayer, s. d., 48 p.
Fédération française de la libre pensée- Ligue anticléricale. Bulletin mensuel de correspondance des groupes et des adhérents fédérés, août 1895, p. 738-739 (compte rendu de l’inauguration de la rue Deraismes).
Bibliographie :
Patrick Kay Bidelman, Pariahs Stand up ! The Founding of the Liberal Feminist Movement in France, 1858-1889 , Wesport (Connecticut), Greenwood Press, 1982, 285 p.
Laurence Klejman et Florence Rochefort, L’Égalité en marche. Le féminisme sous la Troisième République, Paris, Presses de la FNSP et éditions des Femmes, 1989, 356 p.
Odile Krakovitch, « Maria Deraismes », Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, en ligne sur le site du Maîtron).
Andrée Prat (sous la direction), Regards sur Maria Deraismes. La liberté de pensée, Paris, édition Conform – Fédération française du droit humain, 2010, 158 p.
Claude Singer (sous la direction), Maria Deraismes, journaliste pontoisienne. Une féministe et libre-penseuse au XIXe siècle, Paris, Karthala, 2011, 208-VIII p.
Christel Sniter, « Maria Deraismes, une féministe monumentale », Archives du féminisme, n°5, juin 2003 (en ligne sur Archives du féminisme).
Iconographie :
Portrait de Maria Deraismes dans Œuvres complètes de Maria Deraismes. France et progrès. Conférence sur la noblesse, Paris, Félix Alcan, 1895, 350 p. (en ligne sur Gallica, vue 5).
Caricature de Maria Deraismes par Gill dans Les Hommes d’aujourd’hui, (en ligne sur le site du Centre d’histoire du XIXe siècle).
Portraits sur le site de la Lumière Vellave, loge de la Fédération internationale du Droit humain du Puy-en-Velay).
Sitographie :
[http://librepensee95.free.fr/spip.php?rubrique5], Association laïque des Amis de Maria Deraismes (sur le site de la Fédération du Val d’Oise de la Libre Pensée).
[http://www.droithumain-france.org/node/151], Maria Deraismes sur le site de l’Ordre maçonnique mixte et international « Droit humain ».
[http://lumierevellave1602.free.fr/?page_id=77], notice sur Maria Deraismes sur le site de la Lumière Vellave, loge de la Fédération internationale du Droit humain du Puy-en-Velay.
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Deraismes], notice sur Maria Deraismes sur Wikipédia.
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