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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Naz, Virgile
Article mis en ligne le 3 avril 2015

par Desmars, Bernard

Né le 21 octobre 1825 à Mahé (Seychelles), décédé le 3 août 1901. Clerc de notaire, puis avocat, homme d’affaires et responsable politique. Participant aux banquets phalanstériens de 1848, 1849 et 1850.

Fils d’un constructeur de bateaux, Virgile Naz fait de brillantes études à l’Institution Faraguet, puis au Collège royal de Port-Louis. Il devient ensuite clerc d’avoué, mais écrit également des poèmes. En 1848, il participe au banquet phalanstérien de Port-Louis ; ce « jeune orateur plein de verve et de talent », rapporte le compte rendu de la manifestation, souligne « les immenses avantages de l’Association et les bienfaits qu’elle promet à notre île » ; puis Naz boit à la santé d’Evenor Dupont, président de l’assemblée et principal artisan de la diffusion des idées sociétaires dans l’île Maurice [1].

Virgile Naz est encore présent à la fête organisée en avril 1849 ; il y porte un toast « à l’Association », ajoutant que « la démocratie ne pourra s’asseoir définitivement que sur la large base de l’Association » [2]. Lors du banquet de 1850, il prononce quelques mots appelant à la délivrance de tous ceux qui souffrent [3].

Comme ses condisciples mauriciens, Naz semble s’être ensuite éloigné du fouriérisme – l’on n’a plus en tout cas de trace de leur activité phalanstérienne. Il continue à coopérer avec ses amis Evenor Dupont et Ernest d’Unienville afin de développer l’industrie de la soie sur l’île [4].

En 1854, il part à Londres afin de faire des études de droit. De retour à l’île Maurice en 1857, il s’installe comme avocat. Il se marie en 1859. Homme d’affaires et riche propriétaire sucrier, en même temps qu’avocat, il est nommé en 1863 membre du Conseil d’éducation, puis en 1866 membre du Conseil du Gouvernement. Sa réputation s’accroît encore dans les années 1870. Il est décoré en 1874 de l’Ordre de saint Michel et de saint Georges, destiné à récompenser notamment ceux qui servent l’Empire britannique ; il est élevé au grade supérieur en 1880. Il est élu député de Savanne en 1886 et 1891. Pendant cette même période, il participe à la création ou anime voire préside diverses associations : la Société d’acclimatation, le Mauritius Institute, la Chambre d’Agriculture, la Société royale des arts et des sciences de Maurice, la Société d’émulation intellectuelle. Il achète en 1886 un journal, La Sentinelle de Maurice, qu’il dirige lui-même. En 1896, il quitte le Conseil exécutif et renonce à son siège de député.