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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Rebaud, Pierre
Article mis en ligne le 28 juillet 2017

par Desmars, Bernard

Né le 5 novembre 1819 à La Tour-en-Jarez (Loire), décédé le 20 novembre 1892 à Saint-Étienne (Loire). Armurier. Abonné à La Science sociale et au Bulletin du mouvement social  ; actionnaire de la Société agricole et industrielle de Beauregard (Vienne, Isère) ; adhérent à la Société des orphelinats d’Algérie.

Pierre Rebaud est issu d’une famille modeste de La Tour-en-Jarez, une commune située à quelques kilomètres de Saint-Étienne. Son père est armurier, de même que ses deux oncles présents lors de la déclaration de sa naissance ; le premier comme les seconds ne savent pas signer.

La famille s’installe ensuite à Saint-Étienne. Pierre Rebaud s’y marie en 1846 ; son épouse, Fleurie Bernard, est une ouvrière du textile ; son père, tailleur de pierres, est décédé en 1829 ; sa mère est blanchisseuse et ses deux frères sont passementiers lors du mariage. Fleurie Bernard décède en 1855.

Pierre Rebaud est l’un des membres du groupe phalanstérien de Saint-Étienne. Il fait partie dès les années 1850, ainsi que plusieurs fouriéristes stéphanois, des actionnaires de la Société de Beauregard (Vienne), dirigée par son condisciple Henri Couturier. Au début des années 1860, quand cette société est transformée en société anonyme, Pierre Rebaud prend de nouvelles actions. Henri Couturier s’adresse à lui pour avoir des informations techniques sur la mise en route de nouvelles activités industrielles ; il lui propose même d’en prendre la direction, ce que refuse Rebaud. Cet intérêt pour la Société de Beauregard l’amène à se rendre à de nombreuses reprises à Vienne pour participer à l’assemblée générale des actionnaires. Il y exerce plusieurs fois la fonction de scrutateur [1].

Il s’abonne en 1867 à La Science sociale par l’intermédiaire de son condisciple stéphanois Pierre Laforest, puis au Bulletin du mouvement social dans les années 1870 [2]. En 1883, il adhère à la société des Orphelinats d’Algérie, une association qui reprend, sous la direction d’Henri Couturier, une grande partie des bâtiments et des terres de l’Union agricole du Sig, afin d’y accueillir des orphelins et de les habituer aux travaux agricoles.