Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Girardot, Jean Étienne
Article mis en ligne le 30 mars 2019

par Desmars, Bernard

Né le 4 juin 1812 à Lac-ou-Villers, aujourd’hui Villers-le-Lac (Doubs), décédé le 7 septembre 1888 à Villers-le-Lac. Militaire, puis horloger. Abonné à La Démocratie pacifique en 1848.

Jean-Etienne Girardot est militaire dans sa jeunesse. Lors du recensement de 1836, alors qu’il a moins de 24 ans, il est qualifié de « militaire en retraite ». D’après les recensements suivants, il est à la fois « militaire pensionné » et horloger.

Sa correspondance avec l’École sociétaire date de l’année 1848, même si, d’après le contenu, ses premiers contacts avec le mouvement fouriériste sont sans doute antérieurs.

En mai 1848, il écrit au « citoyen Considerant », en plaçant en tête de sa lettre la devise « Liberté, égalité, fraternité ».

Je sens aujourd’hui plus que jamais le besoin impérieux de vous faire connaître toute ma sympathie et mon dévouement pour la théorie sociétaire que vous propagez depuis [de] longues années, avec abnégation, courage et persévérance, ce qui vous a valu ce beau titre de vrai apôtre ou continuateur de l’œuvre du grand maître Fourier. Je dois vous dire ici que j’ai été bien peiné toutes les fois que j’ai su les appels que l’École se trouvait forcée de faire au dévouement des partisans de la cause. Je dis peiné non pas par le fait même de la demande, mais de l’impossibilité où je me trouvais de répondre. Vous savez que dans la société où nous vivons, la pauvreté est un grand malheur pour un cœur généreux et dévoué. Souvent même on nous en fait un crime. Enfin, citoyen, vous comprenez que je ne puis vous offrir ma fortune, mais au moins ma personne et mon dévouement, et si toutefois vous me croyez de quelque utilité à la cause sociale, veuillez m’en donner connaissance par voie directe ou par l’intermédiaire du citoyen Cartier Ali, commissionnaire aux Brenets (Suisse), lequel je vois souvent plus deux fois par semaine qu’une [sic] [1].

En septembre 1848, il s’abonne à La Démocratie pacifique pour les mois d’octobre à décembre ; il signale également que deux autres habitants de Lac-ou-Villers, Adolphe Jeangirard et Louis Vuillemin prennent un abonnement commun au quotidien fouriériste [2]. Puis fin décembre, il prolonge son abonnement pour trois mois [3].

Girardot n’apparaît plus ensuite dans la documentation fouriériste. Il se marie en janvier 1853 avec Marie-Justine Chopard-Guillaumot, lingère, peu avant la naissance de leur premier enfant (mars 1853), suivi de deux autres (avril 1854 et mai 1856). D’après le recensement de 1872, les trois enfants sont horlogers, comme leur père.