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Duchène, (Pierre Antoine Nicolas) Joseph
Article mis en ligne le 7 mars 2021

par Desmars, Bernard

Né le 14 mai 1812 à Givors (Rhône), décédé le 5 octobre 1880 à Firminy (Loire). Médecin à Givors, puis à Firminy. Membre de la Société lyonnaise de capitalisation ; abonné au Bulletin du mouvement social.

Joseph Duchène est le fils d’un commis travaillant aux magasins de la verrerie de Givors et ensuite teneur de livres dans la même ville. Il fait des études de médecine à la faculté de Montpellier où il soutient le 2 janvier 1836 une thèse sur « la péritonite aiguë » et en particulier sur « l’emploi du carbonate de potasse dans cette maladie » [1]. Il est alors chirurgien interne à l’Hôtel-Dieu et à l’hospice de la Charité de Lyon. Il est aussi membre correspondant du Cercle médical de Montpellier et de la Société Phrénologique de Paris [2] ; il possède chez lui une « collection phrénologique » avec plusieurs « crânes remarquables » [3].

L’année suivante, il se marie avec Julie Jangot, fille d’un négociant. Un garçon naît en 1839, puis une fille l’année suivante, qui décède après quelques mois. La famille est recensée à Givors en 1841 et 1846.

Dans sa thèse, Joseph Duchène rend hommage à Fleury Imbert, professeur à l’École de médecine de Lyon, dont il reste proche dans les années suivantes [4] : il prénomme son fils Gustave Fleuri Physidor. Il publie en 1844 « une leçon phrénologique » de son maître « sur la tête du supplicié Anthelme Perrin », puis en 1853 une brochure intitulée Le Dr Imbert et ses théories médico-philosophiques. Il demeure alors à Givors ; mais quelques années plus tard, il est établi à Firminy (Loire), où il est médecin cantonal.

En 1859, son confrère François Barrier fonde la Société lyonnaise de capitalisation, qui a pour but de rassembler des capitaux, grâce à des versements réguliers de ses membres, et de les faire fructifier afin de participer au financement d’un essai phalanstérien. Joseph Duchène possède aussi des actions de la Société agricole et industrielle de Beauregard, fondée par Henri Couturier à Vienne (Isère) [5].

Léon Gambetta séjourne en septembre 1872 chez Frédéric Dorian, qui organise une réception en son honneur à Firminy. Le 19, il réunit « dans un banquet de quatre-vingts couverts, les hommes marquants du parti républicain dans la Loire », des députés, des conseillers généraux, des maires, ainsi que « les contremaîtres et les ouvriers des usines de la vallée de Firminy » [6]. Duchène fait partie des convives [7].