Né le 5 février 1797 à Essavilly (Jura), décédé le 2 février 1871 à Voiteur (Jura). Instituteur, puis géomètre, puis secrétaire de mairie. Souscripteur au crédit de 10 000 francs en 1837.

Victor Joseph Ratte est le fils d’un propriétaire cultivateur. En 1824, lors de son mariage avec Julie Dubrez, cultivatrice, il est instituteur à Mièges (Jura), où naissent ses deux premiers enfants en 1826 et 1828. Il est instituteur à Voiteur (Jura) lors de la naissance de deux autres enfants, en 1831 et 1836. Plusieurs « médailles d’encouragements » sont attribuées à des instituteurs de l’Académie de Besançon en 1831 ; lui-même obtient une « mention honorable » [1].

En 1837 ou 1838, Wladimir Gagneur le mentionne parmi les « phalanstériens qui [lui ont] permis de coopérer » à la fondation d’un essai sociétaire ; sa contribution est cependant limitée puisqu’elle se monte à 1 franc [2]. Il est voisin et ami d’un autre souscripteur, Jean-Etienne Poulet, qu’il accompagne à plusieurs reprises à la mairie de Voiteur pour des déclarations de naissance.

On ne dispose pas d’autres informations sur son engagement fouriériste.

Il est toujours instituteur à Voiteur lors des recensements de 1841 et 1846 – son épouse est parfois qualifiée d’institutrice –, et aussi lors des déclarations de naissance des enfants Poulet, il conserve ce poste jusque vers 1851 (le recensement de 1851 le présente comme « arpenteur » ; mais d’après un acte d’état civil de décembre 1851, il serait toujours instituteur). Puis, dans les recensements et dans les actes d’état civil suivants, il est « arpenteur géomètre », tandis que son épouse est désormais « lingère ». Dans la première moitié des années 1850, c’est l’un de ses fils qui est l’instituteur communal.

Lors de son décès, en 1871, Victor Joseph Ratte est qualifié de « secrétaire de mairie ».