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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Documentaires
Article mis en ligne le 2 décembre 2005
dernière modification le 19 février 2006

par Dubos, Jean-Claude

Un excellent documentaire de la série « Les aventuriers de la République » consacré à Jean-Baptiste Godin et au Familistère de Guise, très bien documenté et illustré, comprenant notamment une interview de Simone Debout, a été présenté en 2004 à plusieurs reprises sur la chaîne Toute l’Histoire ainsi que sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Par contre, il est vraiment regrettable que le documentaire de 55 minutes sur Charles Fourier, tourné en 1997 à Paris, Condé-sur-Vesgre et Besançon par la société France-Mexique Cinéma, avec notamment des interviews de Simone Debout, René Schérer, Gaston Bordet et Jean-Claude Dubos, et de madame Lavallée (conservatrice des Musées de Besançon) n’ait pas encore été monté. Malgré l’existence de chaînes spécialisées - Histoire ; Toute l’Histoire, etc. -, on ne peut que déplorer la quasi-inexistence de documentaires relatifs à la France du XIXe siècle. Sauf erreur de notre part, mais nous n’avons pas visionné l’ensemble de la production et nous serions heureux d’être démenti, nous n’avons relevé, en dehors de Simone Debout, citée plus haut, la participation d’aucun collaborateur des Cahiers à des productions audiovisuelles de quelque nature qu’elles soient. C’est une situation dont il me semble nécessaire de se préoccuper, car il faut prendre conscience que depuis quelques décennies nous sommes entrés dans l’ère de l’audio-visuel c’est-à-dire de l’image et du son, ce qui est en somme un retour aux interrogations du Moyen Age où les cathédrales étaient des Bibles de pierre et de vitraux. Le défi bien pesé par Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris (« Ceci tuera cela », le livre tuera le monument) se pose de nouveau (« L’image tuera le livre. ») Certes, on peut penser qu’internet sera la réponse à la question. Mais internet est-il vraiment un instrument de culture ? J’ai l’impression qu’il s’agit d’une espèce de bazar ou de supermarché mondial dans lequel on trouve tout et surtout n’importe quoi et où les charlatans doivent être légion. Il me semble qu’il vaudrait mieux investir les places qui (à tort ou à raison) passent pour les hauts lieux de la culture historique audiovisuelle : les chaînes Histoire, Toute l’Histoire, Planète, que les historiens français ont tort de dédaigner. 90 % des documentaires sont anglais ou américains et cela aussi pose un problème, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec leur qualité.