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FOURIER Charles : L’opéra et la cuisine (2006)

Paris, Gallimard, coll. "Le Cabinet des lettrés", 2006

Article mis en ligne le 15 décembre 2006
dernière modification le 21 avril 2007

par Ucciani, Louis

Gallimard publiant du Fourier par le biais d’une petite collection, est-ce annonce pour le futur des œuvres complètes à la Pléiade ? Il subsiste que ce petit texte publié en annexe des Œuvres complètes de 1842 est un manuscrit retrouvé dans les papiers de Fourier. Il y décline de façon brève et claire ses conceptions sur l’éducation. Le principe serait, envers le petit enfant « d’éduquer le corps avant l’âme et surveiller longtemps les développements du corps. »[p. 10]. Dans le projet harmonique de réaliser « l’esprit d’harmonie mesuré et mathématique [...] caractère de la divinité » [p. 11], il s’agira d’appliquer ce principe divin. Ici donc : « Dieu veut la justesse composée et non pas simple, il veut l’unité composée et non pas simple, puisqu’il veut en matériel comme en spirituel. » [p. 11] Or les voies premières conduisant à l’accord du spirituel et du matériel en mode composé passent par l’opéra [p. 12] et la cuisine [p. 22]. Ces deux occupations habituellement reléguées à d’autres buts en Civilisation, deviennent moteur d’éducation et d’élévation. Fourier l’assène : « Redisons sans cesse que le but de la politique harmonienne étant d’atteindre d’abord à la richesse, par foyer d’attraction elle doit procéder par des méthodes bien opposées aux nôtres, qui ne conduisent qu’à la pauvreté. » [p. 21] Une éducation du renversement pour un monde enfant inversé. Cependant ce petit texte nous laisse quelque peu songeur quand on tente de considérer ce que notre époque fait et de l’opéra et de la cuisine en guise d’inversion...