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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Présentation : Luvah, passé-présent (2007)
Article mis en ligne le 7 avril 2007
dernière modification le 11 avril 2007

par Ucciani, Louis

Pendant l’année 1987, Luvah (qui existait depuis 1982) prépare un numéro consacré à Charles Fourier, paru en février 1989. Il sert d’une façon non officielle de numéro zéro aux Cahiers Charles Fourier qui paraissent à partir de 1990. La manière dont Luvah, qui était plutôt considérée comme une revue littéraire, est conduite à s’intéresser à Charles Fourier, relève d’un petit détour. Les trois fondateurs de Luvah, Jean-Jacques Hasquenoph, Chantal Guillaume et moi-même, nous étions de formation philosophique ; Jean François Masseron, qui intègre la rédaction dès le numéro 2, est un littéraire. On hésite en permanence entre théorie et fiction, ne sachant pas très bien ce que serait le souffle de l’époque. Hasquenoph est le plus en avance dans la compréhension du travail. Il expérimente une forme d’écriture aux marges de l’avant-garde et sait nous entraîner dans cette idée que la pensée ne peut se passer de l’écriture. Luvah devient alors un laboratoire d’écriture où ce que nous pouvons avoir à dire sur le monde et l’époque essaie de trouver son chemin entre les expérimentations d’Hasquenoph et la maîtrise ciselante de Masseron. Et dès le début, dans les listes de thèmes possibles que nous envisageons apparaît, apporté par Jean-Jacques Hasquenoph, Charles Fourier. Hasquenoph nous fait passer quelques-unes de ses notes de lecture et nous conservons en arrière-fond ce numéro à construire. Quand Hasquenoph décède en 1984 nous devenons en quelque sorte ses exécuteurs testamentaires. Dans les manuscrits qu’il laisse on trouve de nombreuses pages consacrées à Fourier sous forme de notes disparates (à la Fourier précisément). Comme une dette apparaît l’obligation de concrétiser un numéro consacré à Fourier. Une équipe se constitue avec l’aide de Jean-Claude Dubos (à l’époque, collègue de travail de Chantal Guillaume) qui nous transmet un texte de Clarisse Vigoureux et l’introduction de Jonathan Beecher ; André Vergez, qui était notre professeur, accepte de participer. Ce qui semble remarquable en relisant aujourd’hui ce numéro, c’est qu’il fait la part belle aux historiens et aux philosophes, essaie un bilan bibliographique et ouvre sur le versant esthétique avec Emmanuel Guigon et artistique avec Gilles Touyard - alors collaborateur régulier à Luvah. Si ces dessins de Touyard marquent une date dans le « retour » des artistes vers Fourier, il manque tout l’aspect apporté dans le travail préliminaire de Jean-Jacques Hasquenoph sur l’écriture et le style. Il m’a semblé difficile à l’époque d’isoler un de ses textes et nous avons remis à plus tard une publication plus conséquente. Peut-être aujourd’hui les temps sont-ils arrivés !


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Les sectes suffisent à elles seules à guider la politique humaine dans le labyrinthe des passions
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