La première partie de cette recherche (Cahier 17) portait sur deux questions : le rôle de Théodore Diamant dans la diffusion du projet sociétaire ; les caractéristiques de l’expérience de Scaieni. Dans cette seconde partie, l’accent porte sur les échos du fouriérisme dans l’imaginaire intellectuel roumain. Il s’agit d’une réception à plusieurs facettes. D’abord, les idées de Fourier sont appropriées dans un registre humanitariste et technique, comme une solution pratique à des maux économiques et administratifs. En second lieu, par son coté universaliste, le fouriérisme est récupéré comme une idéologie molle de l’égalité, du social, du changement pacifique. En troisième lieu, la réception du fouriérisme prend le caractère d’un excitant intellectuel pour divers types de rêveries parfois délirantes. Souvent, c’est le visage le plus travaillé par les historiens.
La première partie de cette étude a été publiée dans les Cahiers Charles Fourier n° 17 (2006).
Florea Ioncioaia est maître de conférences en histoire intellectuelle du XIXe siècle à l’université de Iasi (Roumanie). Après avoir étudié la culture éducative des débuts du XIXe siècle dans les Principautés roumaines, il s’intéresse depuis quelques années à la question de l’imaginaire politique, en relation surtout avec le thème du transformisme culturel.
.
.
.