Bandeau
charlesfourier.fr
Slogan du site

Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Jules Lechevalier pionnier de l’économie sociale (1806-1862). Des socialismes « utopiques » aux modèles coopératifs
Un ouvrage d’Olivier Chaïbi (L’Harmattan, coll. "Logiques historiques", 2009, 510 p.)
Article mis en ligne le 26 février 2009

« Quels liens y a-t-il entre Enfantin, Fourier et Proudhon ? Pour répondre à une telle question, il faudrait plus d’une thèse de philosophie ou de sciences économiques et sociales afin de mettre en évidence les aspects communs et les divergences entre ces auteurs, dont les pensées ont indubitablement marqué le XIXème siècle. Pour l’historien, un lien moins idéologique, mais tout simplement humain peut apparaître : il s’agit de Jules Lechevalier. »

Né aux Antilles dans une famille de négociants, Jules Lechevalier Saint-André fit une brillante scolarité en métropole. Après son droit, il se passionna pour les philosophies de Cousin et Hegel. Il rejoignit ensuite le mouvement saint-simonien dont il fut un des principaux propagateurs, avant de vulgariser la pensée de Charles Fourier. Partisan de l’association, Lechevalier prônait également dans les années 1830 la nécessité de créer une économie sociale qui prenne le contre-pied de l’économie classique. Il développa ses idées dans la presse et tenta de les mettre en pratique en Guyane par l’abolition de l’esclavage. Ruiné par ses projets, la révolution de 1848 sembla lui donner raison. Lechevalier fréquenta alors les démocrates socialistes et participa à la banque du peuple de Proudhon. Condamné à l’exil en 1849, il se réfugia en Angleterre où il contribua activement à la création de coopératives. Toujours fidèle aux principes d’économie sociale, Lechevalier se rallia en fin de vie au Second empire. Alors qu’il était bien connu de son vivant, ce dernier revirement explique sans doute sa disparition de la mémoire collective. Sans complaisance pour le personnage, cet ouvrage a pour but de retracer son œuvre pratique et théorique.

L’auteur

Olivier Chaïbi est professeur dans le secondaire et membre des sociétés de recherche P.-J. Proudhon et d’études saint-simoniennes. Il a soutenu une maîtrise d’Histoire en 2000 à Paris I sur Pierre-Joseph Proudhon et la Banque du Peuple (1848-1849) et un D.E.A. d’Histoire en 2002 sur les théories relatives au crédit en France de 1660 à 1851. Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat d’Histoire soutenue en 2007 à la Sorbonne devant MM. Jacques Marseille, Alain Plessis, Christophe Charle et Philippe Régnier.