Née vers 1773. Soutien financier du journal Le Nouveau Monde et de Jan Czynski. Membre de l’Union harmonienne à Paris. Propagandiste phalanstérienne.

Mme Gambard est domiciliée passage Dauphine à Paris. Elle est l’une des correspondantes parisiennes du groupe de l’Union harmonienne dont elle est membre [1]. « Connue pour son zèle pour la théorie » [2] phalanstérienne, elle fait publier à ses frais une brochure regroupant les articles de Czynski sur la Colonisation d’Alger. Des preuves justificatives réunies par Czynski doivent compléter la publication. Aucune information de ce soutien n’est mentionné dans la publication [3]. Elle finance également par une « offre bienveillante » l’augmentation du tirage de la publication du Nouveau Monde.

En 1840, Arthur de Bonnard dans son ouvrage De l’hémospasie, ou déplacement mécanique du sang, employée au traitement de diverses maladies, donne pour exemple le cas de Mme Gambard pour justifier son traitement hémospasique [4] : « Mme Gambard, […] remarquable par son activité et par son esprit, se livrait, avec une grande ardeur, à la propagation de la belle théorie sociétaire de Charles Fourier. [Sa] vie singulièrement active […] avait produit chez elle une grande irritation de la poitrine avec crachement de sang » ; en novembre 1839, elle bénéficie d’un traitement hémospasique qui montre toute son efficacité, bien qu’elle « n’ait rien changé à ses habitudes de propagande et de dévouement » [5].