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Site internet de l’Association d’études fouriéristes et des Cahiers Charles Fourier

Raoul, Marie de
Article mis en ligne le 12 décembre 2023
dernière modification le 9 décembre 2023

par Sosnowski, Jean-Claude

Propagandiste au sein du groupe du Nouveau Monde. Contribue à la souscription destinée à la fondation du premier phalanstère.

Mademoiselle Raoul est coutumière de l’envoi de travaux de tapisserie pour la souscription destinée à la fondation du premier phalanstère. En décembre 1840, elle y ajoute « une bague d’or destinée à l’auteur de la plus belle poésie en l’honneur de Fourier » [1]. C’est Eugène Stourm qui reçoit le prix décerné le 7 avril suivant. Alors que vient de paraître en espagnol l’ouvrage de Zoé Gatti de Gamond, Fourier et son système, Marie de Raoul se propose de le traduire en italien [2].
En janvier 1841, elle adresse une lettre à la rédaction du Nouveau Monde dans laquelle elle avoue que sa mère, qui lui laissait le loisir d’étudier la science sociale, la dissuadait d’en faire état, « confondant la théorie sociale avec les croyances d’autres sectes » [3]. La lecture de l’Avenir des femmes de Czynski lui a ouvert l’esprit et l’a convaincu de « la parfaite harmonie qui règne entre la science de Fourier et la religion du Christ ». Marie de Raoul convertit deux de ses amies qui comme elle offrent « le produit de leur veille » pour la souscription. Elle se veut militante et commande 50 exemplaires de l’Avenir des femmes « avec toutes les brochures qui ont nouvellement paru, sans oublier les Cris et soupirs de notre apôtre », Jean Journet. Elle regrette de ne pas avoir eu à disposition un exemplaire de l’ouvrage de Czynski lorsque sa famille a eu « l’honneur de recevoir ici la reine d’Espagne ». Elle s’empresse de demander conseil sur la propagande qu’elle peut mener écrit-elle, « dans mon cercle de village […] mais, hâtez-vous, car dans quelques mois, il me faudra l’autorisation de celui qui doit posséder ma main et dont je porterai le nom ».