Élève pharmacien en 1842. Membre du groupe des Harmonistes.

Il est probablement reçu élève pharmacien en mars 1842 comme son condisciple Augustin Joffroy [1]. Comme lui, il appartient au groupe des Harmonistes, comité parisien composé des médecins Auguste Jounin, Achille Suin, du pharmacien et médecin Adolphe Jouanne, qui annonce publier une Correspondance phalanstérienne et dont le premier numéro paraît en septembre 1843 [2]. Celle-ci ne doit aucunement rappeler la « publication de triste souvenir qui n’enfanta que discorde, division et haine » [3] qu’était devenue La Correspondance harmonienne. Le projet a été initié plus d’un an auparavant, en mars 1842, avec la parution d’une circulaire puis d’un numéro suivant quelques semaines après. L’objet de La Correspondance phalanstérienne qui n’a pas vocation à une diffusion publique, est de « rétablir [les liens entre] les Phalanstériens disséminés sur le sol de France » [4].
Dans un premier temps le groupe des Harmonistes indiffère le centre parisien de l’École sociétaire, jusqu’à ce que Philardeau et ses condisciples achètent une concession perpétuelle destinée à la tombe de Fourier. En septembre 1843, à leur initiative, un comité très restreint, sans concertation avec le centre parisien de l’École sociétaire, mais en accord avec certains membres de la famille de Fourier, fait procéder à l’exhumation du corps de Fourier pour son transfert dans la nouvelle concession. Les rédacteurs de La Démocratie pacifique apprennent l’opération par voie de presse dans une note communiquée au Constitutionnel et par un courrier signé des cinq harmonistes [5]. Un banquet populaire organisé par Joffroy doit suivre le moment de recueillement sur la tombe de Fourier pour l’anniversaire de son décès en octobre 1843. Cependant, les démarches et propos du groupe des Harmonistes apparaissent pour les quelques correspondants qui donnent leur avis comme l’œuvre d’individus « disposés aux dissidences » [6]. Philardeau ne paraît plus avoir de rôle lorsque Joffroy reprend le secrétariat du Groupe des Harmonistes alors que Jounin prend en charge la gérance du Nouveau Monde qui devient, à partir de janvier 1844, Le Nouveau Monde, journal de l’essai sociétaire sur les enfants. Joffroy, Jouanne et Jounin signent seuls, au nom du comité de rédaction, le « programme de la nouvelle direction » du Nouveau Monde [7].